ES4 : Santa Maria del Mar (E) – Freixo (E)

21 juillet 2019 : Santa Maria del Mar (E) – Freixo (E)
528km
« Il fait Freixo par là-bas »

Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

J’ai passé une nuit de merde. Tu sais celle que j’aime tant en Expé et qui me met, encore plus que d’habitude, en mode grognon.

Voilà, comme ça.

Je me suis fait piquer la veille, j’ai le cou qui a doublé de volume. A côté, Pierre Ménès, c’est un jockey de la 4ème à Saint-Cloud. On ne va pas en faire un fromage (blanc) du jockey.
De plus, les kassos de voisins ont soit baisé toute la nuit soit baisé toute la nuit…
Ça va être méchant, il faut vraiment avoir faim pour se taper ça…

Et le petit cadeau bonus, c’est qu’il pleut ! Pire qu’hier soir en arrivant.

Tri Martolod… ouais, je pense que la musique bretonne va avec le temps

Donc ranger tout l’équipement de camping et tout remettre dans la moto sous la flotte, c’est que du bonheur.
Sans compter de sortir Leslie du bourbier sans me bourrer dans l’herbe humide.
Enfin, le petit complément, c’est que la barrière n’est pas automatique pour les motos. J’ai dû poireauter pendant 5 minutes afin d’attendre que la réceptionniste l’ouvre.

Bref, on continue sur l’autoroute.
Pause d’abord à Cudillero pour admirer un village niché dans une falaise au bord de l’océan.

Pour le peu que j’en ai vu avec la purée de pois du matin…

Une pause essence plus tard, on se tape environ 140 km sous un crachin digne de la Bretagne…
Askip, le temps change vite dans les Asturies.
Espérons qu’en Galice, il fasse bien meilleur.

Effectivement, quand je passe la Galice, le temps est à l’amélioration.

Bon, ce n’est pas ouf guédin, mais au moins, ça s’arrête de tomber

Clairement, tout au long de la journée, j’ai eu un énorme coup de cœur pour cette région d’Espagne.

Et pour cause!

Qui plus est, la marée était très très basse. Les plages qui se découvrait étaient d’une grandeur incroyable.
J’ai bien fait de prendre la N-642 moi!

Pour quelqu’un qui n’a connu que la Méditerranée, c’est toujours un spectacle grandiose

Sur les conseils d’un ami d’Instagram, je me rends d’abord au Cabo Ortegal. Purée quelle vue! Si on est à plus de 100m de haut, c’est wow!

Cabo Ortegal

Bon, la route pour accéder à ce point de vue… ahem.

Des fois, je me demande si j’ai choisi le GTR comme bon cheval de voyage… Bien entendu que oui, tas de moules!
J’en chie comme un manard, mais merde, on va au bout de nos conneries.
Comme toujours.

Mais ce n’est pas fini. A la Vixia d’Heberia, c’est la claque de chez claque que je prends.

Imagine être là avec du grand vent… c’est ce que j’ai eu.

La route est juste splendide, les animaux sont en liberté, il y a comme un goût d’Écosse.
Et si je vous dis qu’ici on a les plus hautes falaises d’Europe, vous me croyez ?

Maintenant, oui

Malgré le brouillard, on distingue tout de même l’océan d’ici. Ça fait terriblement froid dans le dos. Ah je précise, c’est entre 500 et 600m de dénivelé jusqu’en bas.
Donc tu t’imagines dévaler le Col de Ceignes direct dans l’océan? Moi, oui, désormais.

Jusqu’à Ferrol, je longe la côte. J’ai trop envie de m’arrêter en permanence pour photographier tous les coins que je vois. C’est fabuleux.

Au moins, elles ne risquent pas de s’asphyxier entre elles.

Quand je parlais d’Ecosse, hein… 

N’ayant pas envie de prendre de la ville, je décide d’éviter La Corogne.
Bien m’en a pris, car je commence à être sérieusement fatigué.

Après l’Ecosse, la Caraïbe encore.

Juste avant de faire cette photo, j’ai failli me faire shooter par un vieux qui faisait sa marche arrière pépouse sans regarder et qui bute contre la roue avant de Leslie.
Autant vous dire que son sonotone a été dépoussiéré pour le restant de ces jours à ce vieux nœud…

Je disais que j’étais claqué.
Je décide de faire une grosse pause de 40 minutes à une station-service afin de manger un morceau (une tourte locale, grosse, comme votre serviteur) et boire une bière à 0,0%.

Remplie d’aïl, nickel pour matcher sur Tinder ce soir

Je continue de tracer au plus vite afin d’aller au Cap de Finisterre, le point le plus occidental d’Espagne continentale.
Je ne compte plus les chateaux, les autoroutes pour contourner les villes et les pathelins traversés. Je me rends compte que là, je tape du kilomètre pour taper du kilomètre et que je ne profite plus trop.

A tel point que je ne me souviens plus où est ce château…

Au fond de moi, je me dis qu’il va falloir réduire les kilomètres car en 4 jours, j’ai torpillé les 2,000km déjà. Je perds des souvenirs, je fais un peu n’importe quoi sur la route…

Le machin au fond là, ben c’est Finisterre.

Et nous y voici!

Sur le parking, drivé par les stewards pour être aux emplacements motos, je palabre avec un couple en Harley… que je déposerai sur la suite du roadbook dans un virage vu le rythme de larve auquel ils roulaient. J’ai honte.
Par ailleurs, ils me prennent pour un taré de tant rouler. Ca confirme bien mon idée de calmer le jeu ces prochains jours.

Ou pas.

D’ailleurs, j’approche d’un des hauts lieux de mon Expé :

El camino!

M’enfin ici, je me dois de stopper car j’ai un défi : retrouver un de mes stickers qui a été collé ici par un collègue d’Instagram. Après environ 20 minutes de recherches vu le nombre de stickers collés contre le candélabre…

Trouvé! Avec le sourire!

Le cap de Finisterre était le but du jour.

De toute façon, pas possib’ d’aller plus loin 😀

Je joue les prolongations en voulant rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle.
Je longe toujours la splendide côte atlantique, en rêvant de me baigner.

Un ptit bain pour le chef, un ptit bain pour le chef

Métro c’est trop, je m’arrête à 40 km de là dans un hôtel.

Bon, je ne cache pas que j’ai passé un, puis deux, puis cinq hôtels avant d’échouer avec la baleine à Freixo.

Où est Leslie?

Du premier coup, bonne pioche ! Il y a une chambre de libre! C’est ça d’y aller au culot et au talent (enfin surtout d’avoir une sacrée coquelle car c’était la dernière de libre).

Quelle galère cette journée…

Restaurant ici, une bière à 7,2% cette fois,

Et un vrai repas galicien… ou pas.

Un bain et bonne nuit les petits très très rapidement 😂

Bon… demain, on va où? (PDMC… avouez que vous avez eu peur qu’il n’y en ait pas un de tout l’article)