ES8 : Aydat – Valgorge

 

9 mai 2018 : Aydat – Valgorge
366km
« Partir, c’est pourrir un pneu… »

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Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Tiens, voilà du brouillard, voilà du brouillard, voilà du brouillard!

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Enfin, pas encore…

Décidément, je commence déjà à accuser le coup. Il faut dire que je n’ai pas chômé depuis le début d’Expé et maintenant je la finis à deux.
Enfin, ça se finira à Pont-d’Ain. Vous m’avez compris.

Comme dit dans le merveilleux article précédent, Joyce m’a rejoint pour faire ces trois derniers jours.
Et vu le potentiel poisse que nous cumulons tous les deux, crois-moi, on risque de ne pas s’ennuyer.

Bref, 7h00, j’émerge.
Seulement.

Je m’empresse de prendre le petit-déjeuner et d’empaqueter tout mon barda pour rejoindre au plus vite Clermont-Ferrand et le concessionnaire Kawa local : Transact’Motos. Joyce me rejoindra plus tard, le temps elle aussi d’émerger.

Et je peux t’assurer qu’un brin de pub pour eux n’est pas volé tant l’accueil, la gentillesse et la disponibilité de l’équipe est au top. Autant j’ai pu aller dans des endroits innommables comme à Dijon à Barcelone, là, vraiment, ils sont en tête de liste des conss’ Kawa de France. Ils ont su arranger le planning pour me caler un peu de temps pour changer les pneus de la baleine et faire un rapide check-up complet.

Après avoir rejoint au plus vite le concessionnaire (en ayant presque omis le conseil de Seb’ sur le radar juste après le gîte) à 9h00, la pluie commence juste à tomber.

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Mais je n’ai rien pris sur la route, hahahaha!

Au final, en faisant un conciliabule avec mon neurone restant, mon second moi et ce qui me reste de raison, je ne fais pas changer que le pneu arrière mais les deux.

Balles neuves, au moins, on est tranquille.
Mais ce qui me fait pester, c’est que d’ordinaire je fais environ 10,000km avec un train.

Là, 5,900km. Game almost over. Ils n’auraient pas tenu les 1,300 derniers kilomètres d’Expé. Puis vu la météo… on ne va pas être très joueur. Puis ce phénomène de lèvres sur les côtés et que ça glissouille encore et encore même sur le sec avec l’alerte de la veille…

 

Entretemps, Joyce me rejoint et on discute de choses et autres et j’en profite aussi pour finir d’écrire mes mémoires. En 2 heures de temps, ce sera fait et nous aurons aussi la visite de @lothaen qui passera nous faire un coucou avant d’embaucher!

D’ailleurs, la miss nous conseille d’aller au Plateau de Gergovie, qui est quasiment sur notre route. Feu alors!
Normalement, nous devions aller aussi au Puy-de-Dôme, à Volvic et faire un tour dans Clermont-Ferrand.
On part de chez Transact’Motos, balles neuves donc et… sous la pluie.

Parfait pour roder des pneus…

Une fois le plein fait, on prend la direction dudit plateau.

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Monument commémoratif en pierre de Volvic.

Mais oui, alors qu’on pose nos motos en mode sale, deux secondes après, on voudrait aller voir la vue depuis le plateau!

Pour reprendre l’expression que Joyce va dire, au moins, 153456 fois dans la journée (car une Joyce, ça râle et ça cause. Fort) ;

PUTAIN, ON Y VOIT MES COUILLES!

Un banc (à ce niveau là, ce n’est plus un banc, c’est carrément une tribune complète) de brouillard s’abat sur nous et on décide de décoller.

Décidément, le brouillard, Joyce et moi, c’est une grande histoire…

Donc, on repart en se traînant comme des huîtres atteintes de flemmingite aiguë, en direction du Lac d’Aydat que je devais voir la veille.

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Loin et haut les nuages svp.

Puis nous nous délectons encore de ces merveilleuses routes du Puy-de-Dôme, véritable paradis pour les motards. Quand il fait beau.

M’enfin, nous n’avons plus (trop) à nous plaindre puisqu’au loin, on distingue le splendide Château de Murol.

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Scène idéale pour jouer Roméo et Juliette, non?

Joyce décide d’enlever les affaires de pluie puis nous redescendons sur Chambon-le-Lac, autre coin admirable du département 63. Nous sommes désormais sur la D996 en direction du Col de la Croix-Morand (merci p’pa pour avoir trouvé une chanson sur ce col!) avec une vue encore bien dégueulasse sur le Massif du Sancy.

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Comme les nuages, ça transpire de dégueulassitude.

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Votre serviteur en pleine action (ahem). Photo : Joyce.

Mais ceci dit, qui dit nuages qui recouvrent les monts, dit…

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Ambiance digne de l’Ecosse…

Dit aussi qu’on va se prendre le brouillard ENCORE dans la gueule!

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Là, tu fais la maline, mais dans 5, 4, 3…

Je crois qu’on n’a même pas le temps de faire le décompte car à peine le panneau de col passé, on y voit…

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Joyce, je te laisse le dire.

C’est simple, on ne voyait pas à 3mètres! On a descendu le col à 30km/h et on ne s’est même pas aperçus qu’on était arrivés au Mont-Dore!
Mais notre abnégation n’a d’égal que notre courage, on retourne au pied du Puy-de-Sancy pour voir…

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Rien.

C’est pire qu’hier… Enfin, la seule constante, c’est qu’au moins on est tranquilles.

Mais tu sais quoi?

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Ben oui, puis qu’on se décide d’escalader le Col de la Croix-Saint-Robert… véritable lieu d’arsouille en temps normal.
Mais là, le temps n’est pas normal!

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Enfin, pour des poissards, si.

La Team Poirsouille Poissarde monte cahin-caha jusqu’au sommet où, votre serviteur, arrive à arracher quelques clichés malgré la purée de pois (chiches, miam)

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Et du brouillard aussi, non? C’est comme à Saint-Rambert-en-Bugey?

Mais, ô chance, ou Dieu qui dans sa grande miséricorde à pitié de nous, la descente se fera dégagée! C’est toujours mieux que rien!

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Au loin, on distingue le Lac du Chambon.

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Les nuages, vous restez ici, nous on continue sans vous.

Arrivé à Besse, on navigue sur bon nombre de plateaux et je retrouve cette ambiance que j’avais tant aimé lors de la première étape. Une ambiance mêlée d’Ecosse, d’Aubrac (normal, on en est pas loin) et surtout de calme.

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La chapelle en plein milieu d’un champ. Nor-mal.

Puis on sait qu’on est bien dans une des régions les plus agricoles de France.

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Entre tracteurs, on se comprend.

Mais même ici, j’arrive quand même à me paumer et à faire faire des demis-tours :p
En témoigne celui fait avant de rejoindre le Col de la Volpilière.

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Allez, on pousse sur les jambes!

Sans oublier de passer non loin de villages atypiques et par des gorges sympathiques, comme ici non loin de la Couze d’Ardes.

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Puis nous rebasculons sur le département de la Haute-Loire en passant non loin de Lanau en direction de Brioude.

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Et toujours ces vieilles pierres ❤

Arrivé à Brioude, on refait le plein des montures et Joyce fait le plein d’elle-même. C’est vrai qu’en Expé, je mange rarement voire jamais le midi. Je n’avais pas pris en compte ce paramètre. On cherche, en vain, le McDo du coin, finalement, ça sera miam à même le parking de l’Intermarché. Je me demande ce qui est le plus glamour au final.

A Vieille-Brioude (ah? Tiens, ils ont reconstruit le village donc?), on bifurque sur la droite comme ceci.

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Voilà, et les mioches, vous prenez le passage svp!

Direction la très jolie D585 qui va nous amener dans les Gorges de l’Allier. Ça aussi, ça me cause de la première étape! Et là, on se régale car la route est top, les paysages aussi et on rejoint très vite Lavoûte-Chilhac!

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Une des boucles de l’Allier et le Prieuré de Lavoûte-Chilhac.

Et on en profite pour faire des photos dossiers…

 

Merci la GoPro. Finalement, j’aurais ptet dû te paumer il y a deux jours.

Au loin, on commence à distinguer la chaîne des Puys mais aussi… de vilains nuages tout pas beaux, bouuuuuuh. Noir, c’est noir!

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Va-t-on y avoir droit? Quel suspense!

A partir de Saint-Georges-d’Aurac, et jusqu’à Costaros, il n’y aura rien de bien bandant à se mettre sous la dent. C’est ligne droite, un col, et le contournement du Puy. Aussi, vers Bains, on termine le 8 de l’Expé.

Bains… haha, quel nom prédestiné… à Costaros, on s’arrête encore pour une pause et vu comme les nuages sont encore plus menaçants, on repasse en mode étanche.

Bains, pluie, étanche, toussa… tout ça n’est qu’histoire d’eau.

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Et, bien entendu, parqués comme des sales.

On n’a pas attendu bien longtemps pour s’en reprendre une magistrale sur le museau.

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Arlempdes.

Passé Arlempdes et en longeant la Loire, on s’en prend une mes amis… tu sais, celle qui, malgré ton équipement de Power Ranger, te fait mal, où tu te demandes si tu ne prends pas des grêlons sur le museau tellement les gouttes sont grosses.

CMB.

Il a été long à venir hein?

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Bords de Loire, où je souhaite dormir tel l’animal.

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Ah, finalement, un courageux/maso/quin’apaslechoix comme nous!

Arrivés à Issarlès, tout se calme et surtout, le ciel se change d’une couleur qui nous paraît bizarre.

Mais vraiment.

Et c’est encore plus vrai sur les bords du Lac du même nom.

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Lac d’Issarlès.

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Avoue Dieu, tu as mis un bloc à chiottes sur ton ciel ce soir?

Ici, on n’est pas loin de mes origines et que ça fait du bien! Tout comme ce ciel qui se dégage et qui te fait dire… ça y est, la punition est finie, on va pouvoir apprécier un peu?

La pause que l’on se prend au Lac ne sera rien à comparé de celles que l’on prendra quelques kilomètres plus loin.

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Genre, ici.

En fait, je n’étais jamais allé après le Lac et là, c’est totale découverte.
Comme sur RMC avec les bûcherons ou, plus prosaïquement, les routiers que nous sommes.

Ben on en a eu encore pour notre pognon! La route est sèche (CTC), les virolos s’enchaînent à une vitesse à limite te filer la gerbe et surtout… il n’y a pas un seul quidam.

Bon, ok aux alentours de 19h00, la veille de l’Ascension, c’est guère l’ambiance électrique genre les Champs-Elysées par ici. On rentre dans le département de l’Ardèche.

Et, surprise, arrivé à Mazan-l’Abbaye, on regarde sur notre droite et…

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Mais pourquoi vous avez fait comme à Carcassonne?

POURQUOI? POURQUOI? POURQUOI CE SILENCE?

Voilà, vous avez la chanson, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas sorti une chanson du grenier.

Bref, une fois qu’on a envoyé à notre pote Béran qui s’est limite évanouie devant ça, on se fait une orgie de cols et de virages avant d’arriver à destination.

Parce qu’il faut terminer sur une bonne note l’année, n’est-ce pas mademoiselle l’institutrice? :p

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Je crois qu’elle acquiesce, qu’elle O’Pine du chef. 

La route reste bien tape-cul tout de même, mais on se régale.

19h50, nous sommes à Valgorge (profonde). Notre gîte est à même la route du lendemain, dans la continuité des Gorges de l’Ardèche.

D’ailleurs, le gîte est juste terrible, sauf que la piole est…

Comment dire…

Violette et propice au … enfin à… bref, à jouer au Scrabble.
On est morts de rire à la vue du truc, mais les proprios, des Goudas, sont d’une gentillesse terrible.

Et l’avantage, au moins, c’est que le restau est juste à côté. De l’autre côté de la route.
Le menu est tip top et ne parlons pas des boissons. Je vous reparlerai de cette liqueur de châtaigne… faut bien se sacrifier pour goûter les saveurs locales.

 

 

On est fourbus et on tombe comme des masses après cette longue et dure journée.

Vivement le prochain épisode, mais d’abord je dois reposer mes oreilles.
Joyce et moi avons des Scala, qu’on a réussi à appairer (facilement). Blablablablabla…

Prochain arrêt : Romeyer dans la Drôme est à venir!

5 réflexions sur “ES8 : Aydat – Valgorge

  1. Cléa Cassia dit :

    Encore des vues bien dégueulasses quand le brouillard se décide à se lever. Franchement, il ferait mieux de rester coucher, c’est trop moche…

    Et « CTC » j’ai du mal à me décider si le dernier C est pour cul ou pour chatte (et oui j’ai toujours de grandes questions existentielles à l’issue de tes articles).

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