ES3 : Tour des Alpes, Jour 2

Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Saint-Marie-de-Cuines – Jausiers
310km

Réveil à 7h00 et ô ! surprise… IL PLEUT ! On sent qu la journée va être super… On ébauche une idée de repli au cas où en refaisant le Télégraphe puis le Galibier pour arriver plus vite sur Serre-Chevalier puis Jausiers au cas où ça continuerait de tomber.

Le temps d’avaler un bon petit déjeuner et zou on harnache les motos et les pilotes. Nous pouvons noter la réapparition de la combinaison de pluie SUPER SEEEEEEEEEEEEX ! Vu ce qu’il tombe ce n’est pas de trop. Le temps de passer chez Gémo pour m’acheter deux nouveaux jeans (car celui que j’avais la veille avait lui aussi craqué…) et on repart.

Arrivés à Saint-Jean-de-Maurienne, on se pose la question. Puis on se dit : « oh et puis m****, on prend le trajet prévu. Au point où on en est… » et on attaque la montée du Col du Mont-Cenis. Après avoir dépassé quelques cyclistes courageux et quelques camping-cars, on commence à naviguer à travers les nuages ! Un super souvenir. Plus on se rapproche du sommet, plus le ciel se dégage.

On longe le lac du Mont-Cenis et direction l’Italie pour un petit tour de Susa jusqu’à Cesana Torinese via les SS25 et SS24. Et là le soleil est de la partie ce qui induit une augmentation du rythme. Franchement, j’ai été agréablement surpris de l’état des routes de ce côté, notamment sur la SS24. Le revêtement vient d’être refait et c’est un vrai régal car la route offre un panel de virages variés : de la longue courbe à l’épingle. Avec mon père, nous avons ouvert assez salement et avons pris une petite peur à la vue des Carabinieri… qui regardaient dans l’autre sens. 😀

Retour en France par le Col de Montgenèvre ; nous l’avons passé si rapidement que nous ne nous sommes pas aperçus de son passage xD. Puis descente sur Briançon histoire de manger un morceau et recharger les accus. Je peste déjà contre l’état du tracteur… Nous continuons sur la N94 direction Barcelonnette en passant par le Col de Vars. Entre-temps, nous reprenons une radée (histoire de ne pas oublier l’effet de la pluie) et attaquons le Col de Vars sous le soleil. Et là, ça a été la très grosse attaque : le pater veut absolument me lâcher dans ce col qu’il connaît bien, mais je m’accroche. Après cette petite arsouille, on arrive au sommet. A peine descendus des motos, il me lâche un petit « T’attaquais toi ? » Non, non papa, même pas ;-). L’efficacité de la Versys en sections viroleuses l’a bluffé (sic) même s’il y a un petit manque au niveau de la puissance.

Direction Jausiers car on se rend compte que l’hôtel est sur notre route. Tant mieux, on va déposer les affaires pour alléger les bêtes. Pendant que je faisais une recherche de bouibouis pour manger le soir, mon père se pointe et me sort : « J’avais oublié qu’on était en demi-pension ce soir… pas la peine de chercher un restau’, ils servent à 20h »  Ca nous laisse quand même 4 heures avant de manger. On regarde les cartes et on se dit qu’on n’aura pas le temps de faire la boucle voulue. On va se concentrer sur la Cîme de la Bonette.

Le temps d’aller à Barcelonnette pour faire le plein, je regarde à nouveau le ciel et là… l’apocalypse… Des rideaux de flotte se pointent devant nous. On se regarde avec mon père, on enfile nos combinaisons (encore !) et… *idée* on attaque la Cîme de la Bonette sous des seaux d’eau. Qui a dit grands malades ? On a 3h à tuer, donc nous nous entachons de grimper. On s’arrête pas mal de fois le temps de contempler les différents paysages offerts, de laisser passer un troupeau entier de brebis, une marmotte et nous arrivons à dame. Le tracteur a du mal en haut, je sens qu’il n’a plus beaucoup de patate… De plus nous avons attaqué la montée par 21°C, au sommet il ne fait que 3°C ! Gloups !

Et là arrive sans aucun doute le moment le plus sympathique de notre périple. Alors que nous prenions quelques photos arrive un mec avec une GS1200, équipé full Touratech et pas tout jeune. On taille une bavette avec lui et nous raconte que ça fait presque 50 ans qu’il fait de la moto (!), qu’il est parti tout seul pour deux semaines à moto à travers l’Italie, la Suisse et la France. Respect ! Il nous raconte aussi ses différents voyages faits à moto (Tunisie, Maroc, Route 66…), des anecdotes… et même pas fatigué alors qu’on est à 2800m d’altitude. Mon père et moi avons un petit peu de mal à cette altitude, mais lui il bondit dans tous les sens, parle, parle. On se quitte et avec mon père nous sommes émerveillés. On espère qu’à son âge (donc pas loin de 70 balais, voire plus !) on aura autant la même envie et la même patate pour rouler.

On est montés sous des torrents et on descend sous un soleil radieux. Un signe que la Bonette se mérite ? On en profite pour mitrailler à fond et nous finissons fourbus mais ravis notre journée. L’état des motos est déplorable 😥

Mais ne regrettons en rien après ce que nous avons vus. Dommage que nous n’ayons pas pu faire les 3 autres cols prévus dans la journée, cela donne une raison de revenir ^^. Après un repas plus que copieux, nous allons nous coucher car demain sera celle du retour sur Bettant.

Je fais un peu de publicité pour le relais motard que nous avons choisi pour étape tant l’accueil, les chambres et la table sont excellents : http://www.le-sans-souci.com/

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