ES4 : Le Barcarès – Barcelone (E)

1er mai 2018 : Le Barcarès – Barcelone (E)
471km
« Et Visca Catalunya »

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Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet

Leslie : « Papy, Papy, Papy, regarde dehors! »
Hmmmmm?

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Voilà. D’entrée.

Ne te fie pas au soleil du départ, c’est un leurre.
Ou pas.

Effectivement, la baleine me réveille à 5h20 pour avoir ce spectacle et effectivement, ça vaut la peine.
Bon, la prochaine fois, fais ça plus discrètement pour ne pas ameuter le quar… ouais enfin, un 1er mai, il n’y a pas grand monde.
Bon par contre, j’avoue, prendre des photos sur le rebord de la fenêtre en calcif, le seul quidam de sortie a dû me prendre pour un cinglé.

Mais quand on aime la photo…

Puis bon, aussi, on s’équipe fissa pour faire des photos inhabituelles de Leslie.

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C’est immonde hein. De bon matin.

Il y a 18 mois, je n’avais pas été aussi chanceux niveau météo. Le tir est corrigé et, enfin, on peut dire que le 66 me sourit.

Non mais.

Petit-déjeuner avalé et après avoir bien discuté avec la patronne de l’hôtel (j’étais le seul client) à propos de mes voyages et de ma philosophie de vie en général, on se remet en route.

On trace…

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… au plus droit. En reprenant la route de la veille.

Pour vous donner un peu l’image de ce que j’ai dû subir jusqu’à Alenya : à gauche la Méditerranée, à droite les contreforts des Pyrénées. Le Canigou enneigé et sans nuages cette fois me domine.

Ça fait mal 2785m dans le… #bonjourglamour

Et en fait, sans la mer…

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… purée, on dirait la plaine de l’Ain!

C’est bien la peine de se taper la drache, des cols fermés, des extra-terrestres si c’est pour subir la même chose qu’à la maison.

Ceci dit, quand on voit les Alpes depuis la plaine de l’Ain, tu as plutôt intérêt à sortir ton parapluie…

Je passe par Argelès où j’ai toujours la même Nostalgie (92.9FM à Lyon) du passé et de ces années d’Ainsouciance. Mais aujourd’hui, je veux plus profiter de ce qui se passe au sud. Et donc direction…

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Comme le Port-Salut, c’est marqué dessus.

Voilà, pareil, il y a 18 mois, Collioure, je l’avais visitée sous un drain vraiment phénoménal.

Puis que j’adore cette D914! Les premiers virages de la Côte Vermeille m’émerveillent mais gaffe de rester en veille pour ne pas se bourrer maintenant.

Je me pose exactement aux mêmes endroits qu’en 2016 pour respirer l’atmosphère de la cité. Je m’extasie toujours de cette vue sur le port ainsi que sur la vieille ville.

D’ailleurs, ci-dessous, quelques clichés. Et puis quel calme! Vive le 1er mai!

Mais aujourd’hui, on ne va pas suivre toute la D914 via Port-Vendres. J’ai repéré sur les cartes la petite (dans le sens pas large du tout, me faisant craindre le pire pour les épingles) D86 qui est une des nombreuses « Route des Crêtes » de France.
Et quel vent…
Le nom susdonné indique bien souvent des endroits pour des photos dont la qualité serait capable de faire gerber un footeux qui a abusé de la Jupiler.

Qui plus est, faire ça au petit matin, ça décuple la capacité vomitive.

Finalement, ça a encore du bon de se lever tôt.
Et je crois que les compères en Africa Twin que j’ai suivi ont dû penser pareil.

Arrivé à Banyuls, on fait le plein… de mademoiselle Leslie.
Parce que tourner au Banyuls de bon matin, ça ne va pas aider pour le reste du programme.

Quoique.

Vu qu’on reprend la D914 en direction de Cerbère et la forme de la route…

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Il fait beau enfin sur la côte Vermeille, donc…

GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAZ!

C’est le mot que je vais répéter toute la journée je sens, mais il n’y a personne.
Là, je crache toute la frustration de ne pas avoir su faire cette route de façon potable en 2016 et ça avionne sévère.

Les campings-cars?
Disparus.

Les mous en BAR?
Disparus.

Mes points sur le permis?
Je ne vous ai jamais revus.

Cerbère (Cervera en catalan, tiens tiens…) marque la frontière entre la France et l’Espagne/Catalogne.
Petit clin d’œil aux 4 sœurs et on se délecte toujours de la vue depuis le Col des Bélîtres.

Le vent se fait de plus en plus fort, on quitte vite pour rejoindre Port-Bou.
D’entrée, une chose attire mon attention.
Les tags de partout, les symboles pour… l’indépendance de la Catalogne.

Vraiment, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi visible mais les « Puidgemont libre », les drapeaux catalans, les messages pour la libération des prisonniers politiques… je verrai ça tout au long de ma route jusqu’à Cadaquès.

Je prends stricto sensu la route de 2016 justement jusqu’à la ville de Dali.
Et cette fois, sur le sec, et sans faire de fuck au ciel.
Regardez l’article dont j’ai mis le lien au début de l’article, vous aurez comprendu.

D’ailleurs, nous y voici. Je retrouve cette quiétude et ces maisons blanches de partout.

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Cadaquès.

Sans oublier…

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… le Maître des lieux.

Mais cette fois, je ne vais pas jusqu’au Musée Dali, je décide de tirer jusqu’à Cap de Creus.
Merci RoadTrip Magazine car lors du numéro 46 (où j’ai été publié, un peu de pub ne fait pas de mal) ils ont fait un article sur la Catalogne et notamment sur ce Cap.

C’est une vraie gifle que je prends.
Aussi forte que le vent qui souffle à ce moment pour l’atteindre.
Le mec le plus cocu du monde aurait perdu ses cornes, croyez-moi!

C’est ce côté sauvage que j’adore, façonné par les éléments et non par l’homme, hormis le phare du Cap.
Je prends le temps de me balader un peu, de faire plein de photos et de me remplir le mouchodrome de mémoires.
On se tait, et on admire.

De plus, je taille la bavette avec un groupe de motards toulousaings, cong. On papote de nos souvenirs de voyages respectifs et, encore, la GTR impose le respect avec ses drapeaux sur les valises.
Oui, elle est allée dans tous ces pays.
Leslie, tu deviens une star 😀

On prend la route pour Rosas par là où on est venu, sauf que ça bouchonne grave.
Ben oui, un bus et un camping-car, ça ne croise pas et aucun ne veut lâcher le morceau.
C’est le camping-cariste qui est en faute de toute façon vu que le bus est plus gros.

Donc ensuite, on longe Rosas et Empuriabrava pour rejoindre Figueras via la N-260 et ses grandes artères. C’est le début de la fameuse Transpyrénéenne ou on ne transpire pas des masses car…

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… c’est inintéressant au possible. Et je mets la caméra ici. Bou-let.

On arrive au pied d’une route que m’a conseillé l’amigo Jérôme : la montée de Darnuis pour rejoindre le Col de Coustouges en France.

Cette GI-502 les amis, vous pouvez vous la noter dans le guide du Petit Papy.
Elle mérite un 5*!
De la longue courbe, route large et aussi abrasive qu’une bonne piste, c’est LE type de route que j’affectionne avec le GTR.
De plus, pas une seule escouade de police, donc…

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Bon, je pense à la mettre ici aussi, faut pas déconner.

Oui, je mets la caméra là aussi car c’est jouissif. Même si le temps se couvre salement, je reste sur le sec jusqu’à la frontière française.

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De retour en France. Déjà. Allez, à la maison.

Ou pas.
Enfin de rentrer à la maison hein.
Quoique, si je savais ce qu’il allait arriver ensuite, j’aurais ptet dû…

Arrivé au Col de Coustouges, on sait qu’on est de retour en France. La physionomie de la route change radicalement, c’est plus tortueux, la route est en plus mauvais état, on traverse les villages ou deux bagnoles ne croisent pas … et là aussi, ça milite pour l’indépendance. Soit!

Enfin, j’arrive en fin du calvaire de cette D3 pour rejoindre la D115 qui m’amène jusqu’à Prats-de-Mollo.

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Prats-de-Mollo.

Cette route avait déjà été faite en 2013 lors de l’ES7 : Saint-Lizier – Perpignan.
A l’époque, on avait su éviter les éléments.

Pas aujourd’hui, on passe les 3 cols et notamment celui d’Arès… sous la neige pratiquement. Ben feu, on repasse en mode étanche.

Oui, il neige un 1er mai.
Ça me rappelle des souvenirs tiens…

Par contre, ça ne dérange absolument pas les moutons et les vaches croisés en plein milieu de la route. Eux n’ont pas froid.

Moi, si.

Et côté Espagnol, ben c’est pire.
On navigue dans le brouillard, je mets les warnings… ça me servira pour plus tard.
Plus on perd de l’altitude, plus la pluie désormais s’intensifie jusqu’à l’arrivée à Camprodon.

Je refuel ici et check du GPS : 215km encore.

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Pas été sage moi dans une autre vie.
Tu viens en Espagne pour chercher le soleil, les chicas, les guapas, les tapas… t’as la lluvia.
Et mierda.

Bref, on continue notre petit bonhomme de chemin bien trempé jusqu’à Ripoll et son château.

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Voilà, drapeau Catalan. Et non espagnol.

Jérôme m’a conseillé de continuer sur la C-26 en direction de Berga ensuite pour rejoindre Solsona.
La route est splendide et même sur le mouillé, je m’éclate.
Pas par terre hein, mais oui, vu la météo, on peut dire que la croisière s’amuse vu comme je prends cher.

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Sérieux, tu viens en Espa… Catalogne, et il fait un temps de brun. #MarrelFacts

Chose amusante, en Espagne, tu as les vitesses conseillées avant les virages.
Ben tu sais quoi, même sur le mouillé, ça passe large.
CMC.
Donc, on suit les panneaux et daï.

Puis l’état des routes quoi, pas une seule fois je me suis chié dessus avec une amorce de décrochage. Merci les PR4 et merci la DDE Espagnole!

Par contre, pour les paysages, c’est comme on peut.

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Borreda.

A quelques encablures de Berga, je profite d’une (légère) accalmie pour boire un coup et manger un morceau histoire de tenir les 150 derniers kilomètres.
Puis le coin pause est encore une fois bien dégueulasse.

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Pantà de la Baells.

M’enfin, juste après avoir atteint Berga, je t’en reprends une sur le museau encore…
Regarde la photo après, tu vas comprendre.

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Oui, j’ai roulé là où c’est bien sombre. #MarrelFacts again.

En fait, quand j’y réfléchis, c’est soit je roule par un pur cagnard comme l’été dernier, soit sous un drain phénoménal où tu te demandes si Dieu n’a pas des soucis d’incontinence urinaire…
#bonjourglamourleretour

Tu contournes la montagne et c’est grand soleil. Enfin, ouais, mais entouré de nuages tout aussi noirs. Ça a tenu jusqu’à Solsona.

Check de nouveau du GPS : 109km jusqu’à la destination finale.
Et ces 109km seront dignes du film sur la C-55.

A partir de Cardona, mon pauvre, tout s’abat.
Tel un Super Trooper aussi vite que Forrest Gump dans la jungle vietnamienne, j’avance comme on peut. Et en Espagne, tu peux te gratter pour qu’ils te laissent passer…

Je passe via Manrese (ville fortifiée) où vit une connaissance et qui m’avait proposé de m’arrêter.
Mais là, désolé, je tire au plus vite sur Barcelone. On se verra là-bas 😉

Arrivé sur l’autoroute (oui, j’avoue, je la bénis), c’est gaz en grand pour rejoindre le périphérique puis l’Avenida Diagonal (impressionnante à 8 ou 10 voies O.O ) où se trouve non loin mon hôtel dans le quartier des Corts.

Enfin, hôtel… dortoir. Je vais tester le concept ici.
Vu le prix des hôtels pour ce weekend, on a fait en mode rapia.

Une fois le fonctionnement expliqué, je range la baleine et monte mes affaires.
Au moins, Leslie sera parquée en sous-sol et tout peut sécher pour les prochains jours.

Là, j’en ai ma claque de la journée, je prends une douche et il y a un Burger King juste à côté de l’auberge de jeunesse. Dédicace au Zaurel :p

Le soir, dans le dortoir de 8 personnes, il y a Athava, un étudiant indien de passage à Barcelone.
On discute bien sur nos vies mais j’abrège.
Ces 4 jours ont été hard, je n’ai plus la même résistance (environ trois quart d’Ohm).

Prochain arrêt : break de 3 jours à Barcelone pour visiter, en mode piéton!

6 réflexions sur “ES4 : Le Barcarès – Barcelone (E)

  1. Jérômix dit :

    Holà amigo, tu n’as encore été gâté point de vue météo mais ça s’améliore. La troisième fois sera la bonne. J’espère qu’on se fera ça ensemble. Je pourrais te montrer tous les jolis coins des P.O.
    Concernant la route côté français vers Coustouges et St Laurent de Cerdans, fais-là dans l’autre sens et avec un roadster ou SM, et tu changeras d’avis je pense.

    Merci pour le CR et les magnifiques photos.

    Vivement la suite.

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    • Papy dit :

      Hola amigo! J’espère que tout roule de ton côté!

      Ça s’améliore, en effet! La prochaine fois, ce sera grand beau qui sait 😀
      Avec plaisir de remettre ça avec toi!

      J’avoue qu’avec la baleine, tu n’apprécies pas de la même façon qu’avec une moto plus crapuleuse. Déjà, il faudrait que je la fasse dans le sens de la montée avec la GTR, qui sait?

      Pour la suite, ça interviendra un peu plus tard, le planning est chargé ces prochaines semaines d’un point de vue photo :p

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  2. estelaenmoto dit :

    « Pas été sage moi dans une autre vie.
    Tu viens en Espagne pour chercher le soleil, les chicas, les guapas, les tapas… t’as la lluvia.
    Et mierda. » hahahaha… This has been the worst spring in years. But now we have our Sun back! 😀

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    • Papy dit :

      Ouais, c’est bien chouette ce coin, c’était sur la bucket list de ce roadtrip et aucun regret!

      Tu sais, je ne demandais qu’une journée de grand beau sans flotte. On y a eu bien après… et forcément tu connais ma relation avec le karma…

      Aimé par 1 personne

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