ES9 : Valgorge – Romeyer

10 mai 2018 : Valgorge – Romeyer
385km
« Histoire de préparer le rallye… »

Capture

Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Disclamer.

Alors, je te préviens de suite, il n’y aura aucune photo dans cet article ni dans le suivant car je me suis fait voler mon disque dur où étaient rangées toutes mes photos.
Je tiens sincèrement à te remercier, toi, connard ou connasse, qui a eu le grand courage de commettre ce vol.
Sache que si je te retrouve, je te bute.
Car tu as volé non seulement un disque dur (et encore, le matériel, je m’en cague, le machin avait presque 10 ans), mais tu as surtout volé et détruit des souvenirs, des photos précieuses (de mon reflex, de ma GoPro et de mon GSM) et aussi ce qui alimente mon honnête tâche.
Pas comme la tienne.

Donc désolé cher lecteur, tu vas devoir faire marcher ton imagination et te taper de la lecture.

Bref, le réveil se fait à 6h20 dans la chambre lavande. Vous vous souvenez, ce qui ressemble à un lupanar? Non?
Relis l’article précédent…

Je commence à être sérieusement crevé et Joyce aussi. Est-ce dû à mes ronflements? Sans aucun doute, ça se discute.
J’avoue aussi être bien courbaturé et ça, je sais pourquoi… pas assez bu de la journée.

Avant d’aller déjeuner, on remet tout en place sur les motos et de façon « discrète ».
A notre façon.

Puis vient le déjeuner et je dois reconnaître que ce fut fantastique. Nos hôtes sont au petits soins et on ne manque de rien. Ils sont surtout confus de ne pas nous avoir offert de collation quand on est arrivés hier au soir. M’enfin, à près de 20h, on ne va pas faire nos pénibles et on comprend qu’ils avaient mieux à faire 😉

Départ à 9 et on continue sur la D24 que l’on avait pris la veille.
C’est comme l’étape avec Jérôme, direct on est dans le dur (CMB) avec une orgie de virolos et aussi une forte absence de feux de chantiers alors que deux bécanes ne peuvent croiser… ni aucun panneau de priorité.
Mais vu la fréquentation de la route…

Comme d’habitude, je gueule dans le Scala « COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL » dès qu’un panneau se présente. Pour une fois que ce n’est pas moi qui vais finir sourd :p
Joyce ensuite en profite pour mettre sa GoPro en place (j’espère que tu as su garder les vidéos…).

On redescend sur Vallon-Pont-d’Arc où c’est le grand merdier. Faire de l’interfile en plein milieu de l’Ardèche, voilà qui peut permettre de faire des photos sympas!
Ah merde, non, il n’y a pas de photos au final…
Ça m’aurait arrangé pour prendre la photo du citoyen qui m’a coupé la route et envoyer ça en RAR à la Gendarmerie la plus proche.

Bref, nous retrouvons ensuite pour notre plus grand bonheur les Gorges de l’Ardèche avec le fameux Pont-d’Arc… que vous ne verrez pas.
On suit désormais la D290 et Joyce ouvre le bal. On se dit que cette route est mieux dans le sens Est-Ouest que dans le sens où nous l’empruntons aujourd’hui.
En 2016, nous avions fait dans le « bon » sens et on s’était régalés. Là aussi, il n’empêche, on s’éclate… à la queue leu leu…

Arrivés à Bourg-Saint-Andéol, c’est de la liaison dans la plaine du Rhône jusqu’à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Où on en a vu aucun, mais on a vu la centrale de Tricastin ainsi que la station-service Intermarché. Plus utile pour nous.
La station-service, pas la centrale, on n’en est pas encore à l’électrique.

On se pose ensuite dans l’enclave de Valréas, l’enclave des Papes. On en profite pour aller jusqu’à la Place Pie. Cette liaison passera par les coteaux des Côtes du Rhône.

Nyons nous attend ensuite avec son marché bordellique et son pont que nous passons sans y danser tout en rond. Ah vi Nyons… non? Pas acceptée? Bon, suivez la route en direction du Parc Régional des Baronnies Provençales.

Propiac, Buis-les-Baronnies (magnifique village mais d’un mort… c’est vrai, c’est l’Ascension aujourd’hui) et d’autres villages s’enchaînent tout comme les cols. Les routes sont bien tape-cul aussi, mais on ne peut que s’extasier dans les différentes gorges que nous traversons, notamment celles de l’Ouvèze.

Et à Montauban-sur-l’Ouvèze, on croise sans doute la mairie la plus insolite jamais vue. C’est une église.
Si si.
Que le camarade Axel baptisera (c’est le cas de le dire) une maiglise.

Le Col de Perty nous tend les bras mais nous sommes surpris par quelque chose sur le bas-côté et sur la route.
C’est blanc.
Bien blanc.

Echange avec Joyce:

« Putain, c’est de la neige! »
« Hmmm, non Joyce, je pense que c’est de la grêle. »
« C’est de la neige, bordel! Haaaa! »
« Regarde plus près, ça fait des comme des billes. »
« Ha! Ah ouais… oh Sa Mère la Pute. »

A noter tout de même le degré de féminité ainsi que le vocabulaire poétique utilisé par notre blonde.

Au sommet dudit col, à la vue du banc, on se dit… et si on se posait là pour baffrer?
Enfin que Joyce baffre.
Vendu, le panorama du col est juste magnifique.
On domine toutes les montagnes depuis notre banc.
Ceux qui font tourner un drone au même moment s’éclatent bien.
On y rencontre des gens de Neuchâtel descendus en … 350 RDLC, des Vaudois en X-Diavel en duo et… des voisins de Vaux-en-Bugey, le village d’à côté! Comment? Ils avaient le tee-shirt de la montée de Bettant.
Et clou du spectacle, ce sont des amis à un collègue de boulot. Vraiment, le monde est petit. Que dire des machins qu’ils amènent à un rallye? Des Gnome-et-Rhône de 1928.
Tu te vois faire Ambérieu-Lunéville dans la journée avec ça? Eux, l’ont fait. #badass.

Les jeux de nuages que l’on avait au sommet du col continuent de nous éblouir dans la descente. Enfin plus trop longtemps car il va falloir que l’on fasse gaffe à où on pose nos roues!

La D116 est une blague. Vraiment. Du gravier à gogo, des nids-de-poule qui te rajoutent des virages alors que déjà, c’est copieux, mais en plus, il y a des morceaux de route… totalement absents! Vivent les éboulements et on doit passer sur les bas-côtés en terre bien humide. Voilà, ça te met dans le bain pour le rallye :p

Bon, j’avoue aussi, c’est à partir de ce moment que j’ai perdu toute audition.
Mais bon, vu la densité de population du coin, ça ne change pas grand chose; et quel kif ce serait d’avoir une baraque dans ces coins avec 0 pèlerins autour… les paysages de la Drôme sont absolument immondes, c’est vrai, c’est rocailleux, remplis d’arbres et des routes bien perdues à tour de bras. Bon, si on pouvait avoir un peu de réseau de temps en temps, ce serait sympa. Coucou Orange!

On redescend de notre piédestral pour enquiller un bout de la D94 pour rejoindre ensuite la D162 avant Remuzat pour grimper le Col de Soubeyrand. Les routes sont toujours aussi pourries et c’est encore plus dramatique quand tu as envie de pisser.
Cependant, les vues sont toujours aussi pourries et… tiens, ça nous dit quelque chose cette vue. Ah ben oui, on est passés de l’autre côté il y a quelques heures :p

Un peu de calme arrive après Saint-Jalle, on s’Ainjalle un brin sur la D64 puis de nouveau sur la D94. Le panneau nous indique la direction de Saint-Ferréol-Trente-Pas.

Et là, fatigue et horaire aidant (ou pas), je décide de raccourcir le RB de quelques kilomètres et nous empruntons la D70 qui nous conduit… au défilé de Trente Pas.

Pour une fois, je suis content d’écourter un RB et on tombe sur une gorge qui nous surplombe. Magnifique, ma chérie (à dire avec la voix de l’autre victime de la mode, tel est son nom de code).

Après Bouvières où je manque de rater le RB, on prend la direction de Saint-Nazaire-le-Désert via la D202. Et là, on attaque une partie en corniche qui nous fait encore surplomber tout le massif. On nous prépare de rouler à 80, mais là, c’est vraiment pour la bonne cause. Ce serait vraiment criminel de rouler plus vite, surtout que le beau temps est de la partie. Donc comme nous sommes du côté ubac, nous avons l’ombre pour nous rafraîchir!

A Saint-Nazaire, on est de nouveau sur un terrain connu puisque non loin se sont tenus les DromaDays en 2012, le rassemblement du forum Kawette cette année-là (je chantais pour la première fois, véridique).

Et c’est toujours autant un régal que de parcourir cette D135 qui longe la Roanne. Attention aux pierres tout de même sur les bas-côtés. C’est très technique, il faut bien rester concentré sur la route. J’ai aussi un bon souvenir quand on passe l’intersection de Pennes-le-Sec vu que le QG du rassemblement était dans ce tout petit village.

A Vercheny, nous retrouvons la D93, la départementale qui nous amène jusqu’à Die. Rien de bien exceptionnel si ce n’est… la vue sur les montagnes du Diois.
Alors certes oui, ça n’a rien d’exceptionnel mais aujourd’hui, les nuages viennent juste lécher les sommets. A l’Intermarché (encore!) où nous ravitaillons, nous mitraillons comme des sales pour immortaliser ce moment.

Voir ci-dess… ah ben non 😥

Juste avant on se fait contrôler par les bleus. Ah ben non, ils sont taggués sur le mur à la sortie de Portaix.

Qu’est-ce qu’on se fait, on se tente le Rousset? Au final, nous sommes sages. Putain, il ne fait pas bon vieillir! On décide de tirer direct au gîte à Romeyer.

Sauf que le village est tout en travaux… donc plus de bitume, que des gros cailloux. Et pour rejoindre le gîte, c’est tout en pente. Le tenancier nous accueille et nous dit qu’ici on sera au calme. Ah ben, là… pour le coup, on va être au calme.
Sauf.

Qu’il va falloir redescendre sur Die pour manger.
Et qu’il n’y a pas d’eau chaude et des bruits méga-suspects au gîte.
Sur quoi on est tombés…

Le tenancier nous conseille d’aller manger dans une pizzeria non loin du camping.
Quel camping???
Il me semble souvenir qu’il y a un McTruc ici. On check…
Raté, il y en a pas.

Finalement, avec Joyce en SDS sur le GTR, on trouve une pizzéria axée moto (italiennes, mais personne n’est parfait) à la sortie de Die et nous avons baffré comme des cochons. Bon, sauf la mozzarella mais ça… c’est une autre histoire.

On rentre de nuit et Joyce peut voir l’efficacité de mes lampes LED made in Amazon sur le GTR. La technologie a bien évolué depuis selon elle.

On revient au gîte, en priant tous les dieux et tous les deux de ne pas se vautrer dans les caillasses et… c’est fait! On n’est pas tombés!

Mais là, je ne cache pas qu’on ne demande qu’une seule chose pour finir : PIONCER!

ZzzzzzzZZZZZZZzzzZZzZ…

Prochain arrêt : retour à la maison… snif!

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