ES4 : Rennes – Pont-d’Ain

17 avril 2017 : Rennes – Pont-d’Ain
725km
« Papy, téléphone, maison! »

Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Dans chaque Expé, il faut que je me fasse une marathon. C’est comme ça, lalalalala.  Pour que je puisse les rênes toute la journée, va falloir être costaud mentalement et physiquement.
Ce n’est pas avec ce que j’ai pioncé que ça va s’arranger. Comme un imbécile, j’ai oublié de couper mon réveil.
5h20, debout tout le monde! Quel con!
Si j’ai 20h de sommeil depuis 4 jours, c’est le bout du monde.

Le GPS me donne 684km pour rentrer à la maison. Ouais, je sais que je n’y serai absolument pas…

Petit-déjeuner pris à l’hôtel, 7h35, j’attaque la route. Du vent, c’est couvert et humide, des conditions idéales pour rouler, non?

M’enfin, en partant de Rennes, Râ décide de faire un petit coucou.

Ou Adieu.

Rennes, un lundi matin férié, il n’y a personne sur la contournante. Tant mieux, je suis tellement à l’ouest (c’est le cas de le dire) que je n’étais pas motivé à faire de l’interfile.

Et on continue la 2×2 voies et les nationales qui permettent d’avancer. Le plan de bataille (et Fontaine, à côté de Grenoble) est de rejoindre Angers puis Saumur par le plus rapide.

Hello le soleil brille brille brille!

Je me fais tellement chier et il y a tellement personne que je cherche à m’occuper.

Même pas fait tomber :-p

Le ciel bleu que vous voyez ne durera pas longtemps.
D’une, je me fais dévier quasiment jusqu’à Chateaubriant (François René de son prénom, pratiquement hein, faites pas chier) alors que je devais contourner la Loire-Atlantique. Au final, ça ajoute un département dans mon escarcelle.
De deux, la couverture nuageuse sur l’ouest du pays se fait de plus en plus insistance donnant des ondées éparses sur le quart nord-ouest, jusqu’au Cotentin (LE lieu de prédilection des météorologues).

Preuve.

Je déconne, ça a été pris dans l’Ain, à Villars-les-Dombes. Ou pas.

Je passe encore par des villages aux noms évocateurs 😀

Donald, c’est ta prochaine cible?

Mon détour me fait passer par Pouancé. Où? DTC.
Juste avant ça, je dois faire un ajustement sur Leslie, je paume mon morceau de Scotch US qui me permet de tenir un rivet plastique sous la bulle. Ca s’est fini comme le gag du Capitaine Haddock dans l’Affaire Tournesol…

Le Château de Pouancé.

Je continue sur ma lancée en prenant des risques en arrivant sur le Grand (d’)Angers. Je m’arrête en centre-ville afin d’admirer le château d’Angers.

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Une fois fini, je longe les bords de Loire encore une fois. Décidément, entre vendredi et la balade du côté du Gerbier de Jonc, je l’aurai vue un paquet de fois. A chaque endroit, elle recèle de beaux atouts. C’est toujours mieux que d’autres types de recels dans les actualités…

Entre Angers et Saumur, la D952 qui longe la Loire est un must to ride!

Sans oublier bon nombre de châteaux!

Et croiser des autos emblématiques de notre production industrielle.

Connaissez-vous Saumur? Le bastion de l’ordure…
Nous y voici, dans l’une des sous-préfectures du Maine-et-Loire. La ville est connue pour son château (encore une fois!), son école d’équitation ainsi que son Musée des Blindés. Elle me fait vraiment l’effet d’une ville assez prout prout: de bien beaux bâtiments, très propres, de larges allées, même en périphérie.

En parlant du Musée des Blindés, c’est une occasion de faire une photo de famille des tanks.

Leslie : « Ta gueule… »

Je devais voir une personne d’un groupe FB dans le coin, mais un impondérable de dernière minute fera avorter la pause café que je fus promis.
Ainsi, on continue de longer la Loire, sur l’autre rive cette fois, et nous rentrons en Indre-et-Loire. La Loire a creusé une petite vallée par ici et voici ce que je trouve non loin de Turquant.

Des habitations troglodytes!

Ce n’est pas tout, il est presque midi, je commence à avoir un coup de pompe. Rien de plus normal quand on arrive à…

Ville préférée de Claudia…

Je débarque sur la place centrale du village pour faire une pause et prévenir tout le monde de l’avancée. Un coup d’oeil sur le GPS, j’ai encore pour bien 470km à tarter. Désormais, ce ne sont que des petites roues qui m’attendent. Ça promet. Pour l’essence, ça devrait tenir. L’objectif est de ne faire qu’une seule pause essence de la journée.

C’est parti pour une incursion dans la Vienne (et ses valses, que deviennent-elles?) pour rejoindre ensuite… Descartes (à jouer). Décidément, ils ont quoi ici à renommer les bleds suivant les personnes? Vous imaginez Hauteville-Lompnès renommée Pingeon?

Et hop, on rebascule dans le 37 après avoir passé la Vienne.

Passage à proximité de la maison natale du philosophe.

Je suis ensuite l’itinéraire que l’on m’a conseillé dans le sud de la Touraine via le Grand-Pressigny, dont les pierres sont réputées dans le monde entier. Au loin, je vois une tour et décide d’aller aux pieds d’icelle. Et je découvre que c’est un château qui abrite un musée de la préhistoire! Je me traîne tel un mammouth (qui écrase les prix, contrepèterie) jusqu’à l’entrée et shoote tout ce qui bouge.

La suite de la route n’est pas véritablement intéressante. Il y a beaucoup de champs, de chemins vicinaux et pas grand chose à se mettre sous la dent.

DCIM103DRIFT

Et qui dit champs dit…

Bestioles… durant 50km mes photos ont eu cette saloperie collée…

Et là, commence le plan galère. J’arrive dans le Parc Naturel de la Brenne à Martizay et apparaît…

Ça faisait si longtemps…

Rien d’alarmant, je regarde à combien de bornes se situe la prochaine station sur ma route. 59km.

Oh merde.

Bon, où se situe le bled avec une station la plus proche? C’est au Blanc, vers Ruffec, pour boire un coup de 98 qu’il faut que je me dirige. Sauf que ça me fait faire un énorme (CMB) détour. Bon ben pas le choix, on va by-passer les étangs de la Brenne pour assurer le coup. La prochaine station indiquée par le GPS est à Argenton-sur-Creuse. J’ai eu envie de jouer, mais pas un lundi férié. Ça ne vous rappelle rien?

Leslie : « J’ai soiiiiiiiiif »

Je refais le plein au Blanc au 98 (du 98 dans la ville du Blanc, pas mettre du vin blanc millésime 98 dans Leslie!) après 415km dont près de 30 sur la réserve. Il était temps! 20,65L de remis pour un réservoir théorique de 22L…

Il est près de 14h30 et j’ai encore près de 380km à faire. Je regarde mon ETA (pas l’organisation basque) : 21h10 à la maison. Je me résigne à devoir rentrer de nuit.

Allez, on continue pour voir un ou deux étangs de la Brenne.

Qui, à s’y méprendre, ressemble beaucoup aux Dombes avec la même diversité d’oiseaux.

La suite est moins intéressante en termes de paysages. Argenton-sur-Creuse puis la Châtre passés, je file en Culan dans le Cher (où je discute quelques minutes avec des personnes sur les GTR) puis Vallon-en-Sully pour rejoindre le département de l’Allier.

Caméra nettoyée, ça va mieux, non? 😀

Tout droit, jusqu’à la maison, quoi qu’il advienne :-p

Je passe non loin d’un village et dédicace cette photo au mari de ma grand’cousine 😉

Eric, c’est pour toi!

Je trace à travers champs, dans tous les sens du terme, pour rejoindre Saint-Pourçain-sur-Sioule et enfin la N7.
Là, il est 17h30, je prends un gros break (Volvo V70 par exemple) à Varennes-sur-Allier.
Je commence à accuser le coup après 10h de moto. Surtout, les températures ne décollent pas (il fait environ 10°C) et je n’ai pas remis les doublures étanches dans la veste et le pantalon. La veille, je les ai faites sécher. Je regrette et grelotte un peu. J’en oublie de couper la caméra pendant que je fais une photo. Ma tronche traduit bien la fatigue que j’accumule depuis le début de weekend.

Et il reste encore 180km.

Un bout de la Nationale 7 pour atterrir non loin de Roanne, plus tard

Montluçon plage, à voir absolument!

Me voici sur des coins que je connais mieux. Et, surtout, je suis enfin en Rhône-Alpes, maison! Le GPS m’indique qu’il reste 116km jusqu’en Bresse. Je pète un câble et hurle un peu pour lâcher l’énervement et la pression. Là, je sens vraiment le manque de sommeil se faire présent. Quand je ne supporte plus la musique dans le casque, c’est que ça ne va vraiment pas. Je prends une nouvelle pause non loin de Charlieu et mange une banane histoire de me requinquer.

Le cadre de la pause est moche encore une fois…

Je passe à La Bénisson-Dieu qui abrite une abbaye cistercienne. Au moins, il n’y a pas d’esbrouffe sur le nom de la commune comme dans le centre de la France ^^.

Eglise et Abbaye de La Bénisson-Dieu.

Arrivé à Chauffailles, je regarde mon GPS et vois là où il me fait passer : le Col des Echarmeaux, le seul VRAI col de l’Expé!
La D385 est un de mes terrains de jeux favoris. Je crois n’avoir jamais grimpé le col aussi fortement. Tout le manque de virages et d’adrénaline du weekend a été annihilé sur cette dizaine de kilomètres. Oh que ça fait trop du bien et ça réveille. Je me pose au sommet du col et souffle un bon coup.

La descente sur Beaujeu sera aussi du… beau jeu. Je suis claqué, ne m’en demandez pas trop, bordel!

Dernière photo prise de la caméra, elle aura tenu jusqu’à Poule-les-Echarmeaux. Impressionnant!

Belleville-sur-Saône, je passe le pont au-dessus de… vous aurez deviné, me voici dans mon département de l’Ain. Je trace au plus vite pour rentrer à la maison. Châtillon-sur-Chalaronne de passé, je décide de changer l’itinéraire à Marlieux. Et bien m’en prend, je gagne quelques kilomètres et quelques minutes. D’ailleurs, à la vue du panneau ci-dessous:

Je gueule : « Maisonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn »!

Une petite photo d’un des étangs des Dombes plus tard,

La Brenne et les Dombes, même combat, hein?

Je file sur Pont-d’Ain et arrive à 19h55. Je n’ai pas eu à ravitailler depuis Le Blanc (pas bu) et pourtant, je n’ai pas été mou de la poignée. Je dépose les affaires en mode sale dans l’appartement, mange un morceau et direction le dodo. Je n’ai pas demandé mon reste après 725km et plus de 12h de roadbook.

Bilan kilométrique du weekend. Ouais j’aurais pu faire un compte rond, mais non.

Bilan

C’est une très belle Expé de Pâques qui a été accomplie.
J’ai pu rencontrer et revoir des amis, m’en mettre plein les yeux et visiter quelques coins très sympathiques. Ca m’a fait plaisir de revoir tout ce monde 🙂
Bon Dieu que la Bretagne, enfin la petite partie que j’en ai vu, est belle! Je n’ai même pas eu une goutte de pluie :-p des légendes qu’il pleuve tout le temps là-bas.

Leslie s’est très bien comportée, sobre comme à son habitude. Elle fête quasiment ses 73,000km et est toujours aussi impériale.
Il y a juste les pneus qui ont un beau plat vu la quantité de lignes droites qu’on s’est bouffés. Dieu que les routes sont pénibles dans le centre de la France!

1699,3km de parcourus.
Environ 85L d’essence bus par Leslie, soit une conso moyenne de 5L/100km.
1 seul col de franchi 😥
En comptant le mariage, pas loin de 1200 photos faites avec le réflex et 4600 prises en TimeLapse.
4 compte-rendus.
1 Papy claqué.