ES7 : Ohrid (MK) – Thessalonique (GR)

19 juillet 2017 : Ohrid (MK) – Thessalonique (GR)
332km
« Va te faire voir chez les Grecs! »

Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Allez, je te le dis de suite, comme ça, c’est fait. Le CR de cette journée va être très court.
PCMB.

Un peu de déception dans l’assistance svp…

Ben si…

Comment meubler ce putain d’article… Déjà, je me suis réveillé une heure plus tard que d’habitude. Ouais, une grasse matinée. A 6h35. Tout est relatif mais c’est bien réel.

Mais comme j’ai peu de kilomètres à tarter aujourd’hui, je glande un peu. Voilà.

Le petit-déjeuner est pris dans le winstub (pour savoir ce que ça veut dire, allez voir l’article d’avant) et je retrouve avec plaisir la variété de vins locaux.

Là aussi où il y a de la diversité, c’est dans les styles de pains.
Ceux qui me connaissent savent combien je suis un grand amateur de pain, de vins, là il ne manquait que le Boursin.
Parce que purée, les pains d’ici, c’est une TU-ERIE! Autant en Italie, le pain est absolument dégueulasse, là, c’est tout l’opposé. Surtout pour ceux qui aiment le pain très blanc, ils seront gâtés, comme le buffet proposé par la pension Villa & Winery Mal Sveti Kliment. Vous verrez d’ailleurs mieux ce dont je parlais en terme de pente et d’escaliers pour Leslie sur le lien…

9h30 c’est parti pour rejoindre le bord de Lac, non loin du port où sont proposées toutes les excursions. Mais le bateau, j’arrête de m’y faire mener et pose Leslie comme un porc.

T’as le look coco (vin)!

Et on prend le temps de contempler tout ça de jour!

Quelque chose dont je n’avais pas parlé dans mon précédent article, c’est le sentiment de fierté des Macédoniens.
Malgré la « guerre » qui les oppose aux Grecs sur le nom Macédoine, la revendication de l’héritage culturel y est fort. On trouve des statues et des rappels réguliers sur Alexandre le Grand.

Et surtout, des mats avec des drapeaux macédoniens de partout!

Mais quand je dis drapeaux, c’est le morceau de tissu king size! De quoi te faire recracher ta… Macédoine de légume!
*élue blague nullissime de l’année*

Allez, on sort d’Ohrid sous cette chaleur du même métal. C’est Ohrid ici tout de même.
*1ère dauphine de blague nullissime de l’année*

Je prends la direction de Bitola, ville préférée des informaticiens de France Télécom, via l’A3 de chez Audi. C’est une route absolument parfaite, de longues courbes qui siéent totalement la baleine bleue et son pilote.

La preuve en image:

Vue dégueulasse pour faire un moto-portrait avec le lac d’Ohrid au fond…

Et j’arrive à avoir mon premier panneau de col en cyrillique!

J’vous y traduis : Boukhovo.

Sur la route, je croise quelques curiosités locales : calèches, ânes, vaches, moutons, Yugo, Zastava… Putain ça existe encore des moutons?!?!

« Qui a dit mouton? »

Les paysages jusqu’à Bitola sont superbes. La circulation est inexistante ou presque, ça avance très très très efficacement. Je suis aux antipodes de ce que j’ai connu en Italie. Normal, la Macédoine est un pays qui ne compte que 2 millions d’habitants et tout est quasiment concentré sur Skopje, la capitale. Encore pire qu’en France. Et pourtant, c’est le pays le plus… pollué d’Europe!

Ce que je note surtout, c’est le nombre important de vignobles au pied et sur les montagnes. Le vin est une des sources principales d’agriculture.

Je contourne Bitola toujours sur ma nationale et… je tombe en plein milieu d’un bidonville de Roms. Avec des cahutes faites de bric et de broc A MÊME LA ROUTE, putain! WTF sérieux? Et les gens EN PLEIN MILIEU, truc de malade!
Je vous passe aussi les odeurs subtiles et savoureuses… on Thrace.
*2ème dauphine toussa…*

La route me fait amener jusqu’à Prilep puis Kavadartsi. Là aussi, les paysages se succèdent alternant montagne et plaine.

Florilège de photos:

Oui, des panneaux en français, vous avez bien vu! Et que vois-je derrière l’hôtel à Kavadartsi? Zoomons un brin…

Eglise de compète là…

C’est la Света Петка Кавадарци (Sveta Petka Kavadartsi, Sainte Parascheva de Kavadartsi), et on ne peut pas dire que ça fasse dans la demi-mesure. Au milieu de nulle part, ça détonne.

On prend la direction de l’A1 cette fois, toujours pas chez Audi, puis la P1105 pour rejoindre le Lac Dojran. Ce lac marque la frontière entre l’ARYM et la Grèce. Le relief se fait de nouveau plus prononcé et on traverse les vallées avec des viaducs.

Le lac est atteint et je m’attendais à plus. Un peu déçu, le relief est plat aux alentours et très peu de place pour se parquer et profiter de la petite vue. Tant pis!

Avant de rentrer en Grèce, je m’arrête à la station-service pour:
– écouler mes derniers dénars macédoniens en bouffe et en essence
– remplir ras la gueule Leslie de 98

Car oui, en Macédoine, l’essence est à 1,02€/L, en Grèce, c’est 1,55€/L!!!!!!!! Vous avez comprendu… idem pour la bectance… et les Grecs préfèrent se taper un peu de formalités aux frontières pour remplir leurs bagnoles. Tu m’étonnes, ça vaut la peine de se faire chier.

D’ailleurs, oui, on parle de formalités aux frontières. C’est le cas, dans les deux côtés, en 5 minutes, l’affaire est pliée!

D’abord:

En macédonien, en… anglais? et en… français !!!!!!

Puis ensuite :

Kaliméra Hellas! Et de 32 pays! Le douanier grec d’ailleurs parlait français, on a pu rapidement échanger sur mon voyage 😀

Et bien entendu, la sacro-sainte tradition à chaque entrée de nouveau pays:

Direction Thessalonique désormais et la conduite grecque est rigoureusement la même… qu’en Italie. Putain non quoi! Merde, ça dépasse dans tous les sens, les limitations, tu te les roules en cornet et… voilà, les lignes blanches… je pige mieux pourquoi la Grèce a le taux de morts sur la route le plus élevé d’Europe!

Et vous voulez rire?

Les motards n’ont PAS DE CASQUE!!! La loi de Murphy doit vachement bien tourner ici…

Autre chose rigolote, c’est la 2×2 voies qui se termine en plein virage et que tu dois traverser pour rejoindre la route principale. Mais sérieux, l’ingénieur qui a conçu ça, il était plein à l’ouzo quand il a fait son plan d’urbanisme ou quoi? Le ridicule ne tuant pas, Ouzo alors!

Bref, ce tourne-à-gauche fut le seul virage jusqu’à mon hôtel, quasiment.

60 bornes comme ça, putain c’est long!

Hôtel atteint, je m’accorde de la détente. Après près de 3,000km, il était temps de lâcher la bride, les bains sont légion ici. Donc, go. La visite de Thessalonique se fera demain soir.

D’ailleurs, je vais tout de suite encenser l’hospitalité grecque. Vraiment, vous êtes des gens d’une gentillesse et d’une amabilité exemplaire. Que ce soit le gérant de l’hôtel (qui a pris un bon moment pour me donner un tas d’adresses de restaurants et de ce qu’il y a à voir dans la ville), les gens rencontrés sur la route, au restaurant, vraiment, vous êtes exceptionnels! A vous donner le sourire comme pas permis et ça fait très chaud au cœur!

Je me dirige vers le restaurant Trigano un peu excentré du centre-ville pour m’envoyer une grosse salade comme je les aime (non, je ne suis pas laituophile).

Et la petite glace en cadeau plus le petit verre d’ouzo (que j’ai dû refuser car étant en moto), voilà, je me suis senti mal devant tant de gentillesse. C’est pas comme chez nous en France. Merci. A peine quelques heures ici et déjà, je suis amoureux de ce pays.

Le coucher de soleil sur Thessalonique depuis la colline, je ne l’ai pas immortalisé en photo, mais dans ma mémoire. Quelles couleurs encore…

Dodo tôt car demain, je dois être à 8h00 pour embarquer. Où donc? Ça, c’est une autre histoire…

Prochain arrêt : Thessalonique (encore!) en Grèce est à venir!