ES2 : Saint-Flour – Cahors

29 avril 2018 : Saint-Flour – Cahors
356km
« Raymond, que d’eau! »

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Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Je t’ai dit hier que je dormais dans un ancien monastère.
En fait, je me demande si je ne dormais pas dans la maison de la famille Adams.

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Ouais, presque ça.

Ah puis le vent qui souffle contre les volets, qui les font claquer, le matelas vrai mou et puis l’ambiance… glauque, disons-le, voilà pourquoi je suis debout à 4h30.

En attendant, on s’occupe en discutant ça et là et en rangeant les affaires et en préparant la moto. Le petit-déjeuner n’étant prévu qu’à 8h00, faut bien tuer le temps, tel Mercredi jouant avec Pugsley.

Bon, autant dire que le petit-déjeuner est tout le contraire de la bouffe d’hier. Vraiment rien d’exceptionnel, j’en profite pour chourer quelques madeleines pour la route.

#thuglife

Départ à 8h30, je regarde le GPS et voit que le kilométrage n’est pas trop celui de prévu.
Warum?

Bon, on verra sur la route ce qui se passe. On va la faire en mode Larac’h, comme on dit en Bretagne.

Le vent est toujours fort sur Saint-Flour et il me pousse pour aller…

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… par là-bas, je crois. Si les panneaux sont bons.

On emprunte la D926 donc et dès que tu sors de Saint-Flour, c’est la pampa dans toute sa splendeur. Puis bon, un dimanche matin, tu ne risques pas de rencontrer bon nombre de quidam.

Doivent être à la messe puis au cani ensuite.
Ou l’inverse.
Dans tous les cas, c’est double rasade de pinard.

Et donc, je peux chanter…

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« On a Natio’ to Hell! »

Direction Murat où, mon amour de GPS, décide de me faire passer par le chemin le plus court.
Et je dis bien chemin, je me tape une route bien à la con pour gagner 3km et perdre 10 minutes.
Bénéfice = perte, mais par contre, je gagne pour ce genre de vue sur la cité cantaloue.

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Ville préférée de Jean-Louis, Murat. N’aie pas de regrets, Mylène.

Ici, je manque d’écraser un piéton alors que je regarde les vieux tacots passer. Des vieilles R5 Turbo, une BMW 2002 et d’autres cabriolets en tout genre années 60-70. Il y a un rallye historique d’organisé autour du Puy Mary.

D’ailleurs, encore un point commun avec Saugues.
Je vous laisse chercher avant de regarder la suite de l’article. Jouez le jeu.

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J’en causais hier des Vierges Marie. Tu t’en souviens au moins???

Si tu ne t’en souviens pas (ou que tu n’as pas lu l’article), je t’invite à te piquer.
Non, à faire une piqûre de rappel, couillon!
Je sais que je n’aime pas les gens, mais quand même…
Ledit article est là.

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Quelques reliques locales. Pour bien s’amuser…

Arrivé au Col d’Entremont, premier vrai col passé lors de l’Expé, je regarde mon GPS et… purée, le Pas de Peyrol est fermé!

Enfer et damnation!
Palsambleu!
Fichtre!
Et autres jurons bien moins élégants éructent de mon magnifique timbre de voix.

Mais comme je suis une tête de bois, je me décide d’aller au plus loin possible.

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Ce Col ne Serre à rien. Enfin, si, à mener au Pas de Peyrol.

Mais plus j’avance, et plus le ciel se gâte, Agathe.

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Ça pue par ici. Oui, avec les bouses.

Oui, ça pue bien car non seulement, le ciel se charge tel une batterie Yuasa avec son chargeur Optimate, mais en plus, le vent se lève. Fort.

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Ça sent… mauvais. Pas la bouse, mais le temps et le SP98 cramé.

Oui, les effluves de SP98 mais aussi… va pisser avec ce vent.
D’ailleurs, le Coran dit bien qu’il ne faut pas pisser contre le vent.
Quel sage conseil…

Qu’à cela ne tienne, après m’être délesté, on attaque l’ascension du Col de Serre (d’aigle, amateurs d’Harry Potter, je vous salue).
Le vent est de plus en plus fort et arrivé au sommet du Col…

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Et merde… #MarrelFacts

Je trouve que ça se calme, et ben on fait quoi?

Ben on prend la route quand même.
A force, vous me connaissez, je n’aime pas qu’on me mette des bâtons dans les roues.
Enfin, là, ce n’est pas des bâtons qu’on va me mettre, mais un vent à décorner les cocus.
A tel point que j’ai failli faire chuter Leslie. A 1750m du sommet du Pas de Peyrol…

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Seconds after almost disaster… la vue sur le Puy reste superbe, non?

M’enfin, je n’ai aucun regret. J’avais prévu de gravir à pieds le Puy Mary.
Vous pouvez le constater, ça n’aurait servi à rien et je n’aurais pas pu m’en mettre plein les mirettes.
C’est à ce moment que le brouillard refait son apparition.

Bien blasé, je commence à faire demi-tour et vois un groupe de motard redescendre du Pas!
Purée… si j’avais su… j’aurais continué… mais la couardise la sagesse a prévalu.

Je reviens sur mes pas (haha) à Murat, après une nouvelle embardée au sommet du Col d’Entremont, et on prend la N122 pour rejoindre la station du Lioran puis Aurillac.

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Ça sent tout aussi bon qu’au Pas de Peyrol, dîtes-moi…

Là, je me dis en mon for intérieur, ça va péter.
La route jusqu’au Tunnel du Lioran n’est pas très intéressante, je croise encore pas mal de véhicules anciens, tous avec les lumières allumées.
Donc, ça dit ce que ça dit…
Puis déjà qu’à 90km/h, c’est d’un ennui terrible, alors je n’ose imaginer ce que ça va donner à partir du 1er juillet à 80km/h.

Baltringues de politicards de mes couilles.

On traverse toute une vallée ainsi jusqu’à Aurillac.
Arrivé ici, direction la première station-service.

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Au moins, c’est fait. Pas besoin de refueler s’il flotte.

Je contourne Aurillac et peu de temps après, en me dirigeant vers le Barrage de Saint-Etienne-Cantalès…

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Hé ben voilà! Enfin! Tu t’es faite désirer, chérie!

Et c’est parti pour les premières gouttes de la journée.
Je quitte la N122 pour rejoindre le barrage de Saint-Etienne-Cantalès via des routes bien à chèvres, mais qui me permettent de m’en mettre plein les yeux encore.

Je trouve même une petite plage et me pose quelques instants après une accalmie.
Enfin, aujourd’hui, on ne va pas risquer le coup de soleil.
Donc Richard, tu te tais.

En fait, non, même pas.

On me parle d’un belvédère, fort bien!
Je monte, et… je ne vois rien, hormis la Cite de Pradel. On trace.

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Faut faire barrage aux cons. Heu… je peux passer quand même?

Les routes sont bien sympathiques ici, notamment la D7 pour rejoindre de nouveau la N122. Il fait encore sec ici, donc on se fait plaisir dans les virages, sans qu’il y ait quelconque quidam pour faire chier.

La N122 de nouveau atteinte, on prend la direction de Figeac et à 8km…

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Là, c’est la bonne cette fois. Mode sous-marin actif!

Plouf, Plouf
La vie, parfois fait plouf.
(Les Wriggles)

Je crois qu’on peut résumer ainsi la balade à partir de ce moment.

Météo-France avait prévu « que » des averses orageuses.
Sauf que des averses qui durent deux heures non stop, je n’appelle pas ça une averse, bande de connards!

Puis ça tombe de plus en plus fort arrivé dans le Lot. Je longe le Célé jusqu’à Figeac, ça roule encore bien, merci le bitume parfait.

Au sortir de Figeac, ça redouble de violence et les gants sont totalement …
Trempés?
Non.
Pire.
Noyés. Comme le Col du même nom dans le Dévoluy (charmant d’ailleurs).

Et là, j’avoue une faiblesse.
Je vais au plus vite au Gouffre de Padirac en écourtant le RB.
Purée, décidément, vieillir ne me réussit pas!

Le Gouffre de Padirac, je m’étais promis de le visiter.
Sauf que dans ces conditions, je ne fais que stopper devant.
Les épaules, les jambes, les mains, le mental, tout a mal.

Pour rester avec du Mylène Farmer…

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Les motards derrière étaient bien plus secs et motivés que moi…

Les stickers sur les valises attirent la curiosité et nous entamons la conversation 😀
« Il faut bien du courage pour affronter ces éléments » on se dit tous.
Ils me proposent de venir avec eux, mais non, là, j’ai qu’une envie, c’est de vite arriver à Cahors.

Cependant, aller au plus vite à Cahors,
D’accord, d’accord.
Mais on ne va pas squizzer des waypoints encore.
D’accord, d’accord.

Le prochain point de passage, on le fait encore en musique.

Mon amour est parti avec le loup 
Dans les grottes de Rock-Amadour
(Gérard Blanchard)

Voilà, vous l’avez voulue?
Non?
Ben vous l’avez quand même.
Quel monument de la musique française.
Et quel monument français. Là je parle bien de la ville en elle-même, faut pas abuser non plus…

Rocamadour est vraiment majestueuse, que ce soit vu du dessus que vu du dessous.

Mais vu le temps, je ne prends pas non plus la peine d’aller visiter la ville et ses grottes…

La ninette qui s’est prise en selfie juste après que j’ai dégagé Leslie a dû me prendre pour un cinglé, mais est compatissante à ma galère.
Son « bon courage pour la route » avec un beau sourire fait chaud au cœur, vraiment.

Il n’y a que ça qui réchauffe ceci dit, même les poignées chauffantes à fond ne me sont d’aucun secours. Il reste combien de bornes? 150km?

Non, trop c’est Tropico, on réduit.

Deuxième fois de la journée que je réduis, l’égo en prend un coup.
Je vieillis bordel…
Mais, comme Axel Bauer et Zazie diraient, qu’aurais-tu fait à ma place?

Un vrai Top50 cet article.

Cependant, c’est plutôt un bien, car les routes pour accéder à Rocamadour ainsi qu’aux Gorges du Lot, bien le bonjour. C’est juste une catastrophe, le revêtement est en mauvais état, des trous, ça saute dans tous les sens et la moyenne s’en ressent.
Ca permet tout de même d’apprécier l’architecture des petits villages comme Cabrerets ou Carlucet, vraiment typiques du Quercy.

Enfin, les Gorges du Lot. Je voulais aller jusqu’à Cajarc, petite ville de l’Aveyron pour trouver le schmilblick, mais j’abandonne tellement ça tombe encore.

Par contre, hors de question de ne pas voir…

Allez, je vous laisse deviner avec la photo suivante.

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Ce Saint cirque, la Poppy’s… 

Là aussi, j’utiliserai le même qualificatif que pour Rock-amadour.
Si vous avez lu, vous avez compris.

Que ce soit vu depuis les Gorges ou même en longeant le village, c’est une véritable carte postale ambulante qui s’offre aux full-LEDs de Leslie et mes orbites (et non pas les syllabes inversées) full laides.

Quitte à m’engueuler avec les locaux pour faire la photo, mais OSEF.

Je continue la route pour Cahors via la D8 puis la D911.
Il y a du avoir un rallye d’organisé vu les ornières dans les bas-côtés ainsi que les bagnoles mises sur des plateaux. Donc méfiance.

Avant de rejoindre mon hôtel, je décide de monter au Mont-Saint-Cyr, car il y a un joli panorama askip.
Enfin, pour une fois, je n’écoute pas mon GPS, il tient à me faire descendre par les chemins piétons en pierre.
J’ai un GTR, pas un 690 Enduro, ducon.

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Cahors depuis le belvédère du Mont Saint-Cyr

C’est validé pour la photo dégueulasse de l’article?
A moins que tu ne préfères celle après, près du monument emblématique de Cahors.

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Le Pont Valentré

Au moins, je fais chier personne vu la radée encore prise à ce moment.

Direction daï l’hôtel pour… non pas terminer, mais bel et bien achever cette journée dantesque.
Car Leslie comme moi sommes bien trempés.

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Deux jours d’Expé et déjà aussi crade qu’au Cap Nord. Ça promet!

« Et même pas j’ai droit à un abri couvert??? Putain, j’en fume les pneus de colère! »
Heu… Hem. Vous verrez plus tard la conséquence de son acte…

A l’hôtel, ambiance très XIXème siècle dans le hall d’entrée.
La réceptionniste est vraiment gentille, à me proposer des serviettes pour me sécher et même un parapluie pour que j’aille chercher les valises et visiter la ville ensuite!

Et, miracle, dans la chambre (au dernier étage…), il y a ces vieux radiateurs en fonte.
Vite, on tourne et… ça chauffe!

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Parfait, je carre mes gants, mon pantalon, ma veste et mon tour de cou entre les ailettes, ça sera sec demain ❤
Mais bon, un motard, trempé de surcroît, ça te pourrit un hall d’entrée et une chambre… Quelle honte 😥

Avant de partir en vadrouille, je reçois un coup de fil de PLG du blog Trips on Wheels (que je vous recommande chaudement de visiter, d’excellente qualité photographique et de textes) pour qu’on planifie la journée de demain.
Et, en même temps, il y a Laurent alias gorgoth sur le forum Kawette qui m’appelle aussi pour savoir mon heure de passage sur Albi.
Ben les gars, on se retrouve tous et on se fait une bectance? Ça vous convient? 😀

18h00, il fait 11°C, je sors en short tee-shirt et parapluie pour aller visiter la préfecture du Lot.
Nor-mal.
J’avais prévu que ça en terme de fringues, pensant qu’il allait faire super bon!

Vous aurez ci-après quelques clichés pris ça et là lors de ma visite à pieds de la Vieille Ville et du Pont Valentré.

J’ai une grosse pensée pour ceux qui ont dû faire un trail dans le coin avec l’arrivée jugée devant la Cathédrale Saint-Etienne. Les motivés…
Remarque, je me demande qui est le plus motivé entre un motard qui se tape 350km sous l’eau et des trailisites qui pataugent dans la gadoue toute la journée.

Je dîne/soupe/pizzaite (faites vos jeux) à un troquet non loin de l’hôtel, ce n’est pas facile de trouver quelque chose d’ouvert un dimanche soir.
N’empêche, j’ai pu avoir un demi-litre de bière et une pizza afin de pioncer et de ronfler comme un sac.

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Quand tu te couches devant ça, tu te dis… finalement, ce n’était pas si merdique que ça cette journée.

Prochain arrêt : Le Barcarès dans les Pyrénées-Orientales est à venir!

6 réflexions sur “ES2 : Saint-Flour – Cahors

  1. alain certon dit :

    Même avec ce temps de m…e les photos sont jolies et donnent envie de partir sans même jeter un oeil sur la météo. Avouez, la dernière photo de l’article c’est sur une autre planète!!!
    Super aussi la musique. Bonne continuation.
    Alain

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