22 juillet 2017 : Sofia (BG) – Varna (BG)
580km
« Ca tombe bien, Thrace ta route et Buzdelah. »
Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!
C’est le genre de journée que j’adore. Celles qui durent longtemps (24h00 donc) avec le cul vissé sur la selle, faisant travailler mes selles et transpirer mes aisselles.
Voilà, c’est de bon goût (tout est relatif), mais quand tu te lèves à 5h20 pour préparer tes valises, tu te dois d’être au top (50).
Bref, une fois les valises sanglées et mises sur Leslie, je file au petit-déjeuner. Et je me tente à celui d’ici, combinant du salé et un peu de sucré. Salade, concombres, saucisses, müesli (pas tout mélangé hein) et andiamo.
Une fois Leslie remontée de son parking via toujours cet ascenseur, je dis au revoir à mes hôtes. Ils sont intrigués par le 43 sur la plaque. Ils ont plus l’habitude de voir du 75/78/93… ah ouais là mes cocos, c’est autre chose la Haute-Loire! Et je leur explique ce qu’est ce magnifique département (en toute objectivité hein): Le Puy, départ d’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, les lentilles, les sucs, le pays yssingelais…
Bon et là, tu démarres, voyant rouge sur la moto. Merde… Je suis en réserve… Bon, ben plus qu’à trouver la première station du coin. Ce sera non loin du Stade Vasil Levski dans la partie Est de Sofia.
Et comme en Italie, ici, tu es servi, madame.
Près de 21L (pour 22 de réservoir!!!) plus tard, nous décarrons de Sofia via les grands axes. Et quand je dis grands axes, c’est taillé à la hache. 2×4 voies et ça embraye directement sur l’autoroute. Et surtout, il n’y a personne!
Sauf ce machin qui me suit en permanence…
Vous en pensez quoi, hein?
Je mets plein fer en direction de Kazanlak par la route 6. Heureusement que j’ai un cul d’acier car la route est vraiment chiante et pénible. C’est droit, c’est mal indiqué et j’arrive quand même à ne pas prendre la bonne route. Ceci dit, c’est (encore une fois, merci Sash) un mal pour un bien.
Le pont grimpe, c’est le Pont de l’Ascension…
Ce qu’il y a de bien, c’est qu’on est entouré de montagnes dans cette partie de la Bulgarie. Ca ne me change pas beaucoup de l’Ain, sauf les panneaux écrits en cyrilliques et de moins en moins traduits en latin.
And don’t forget to rock’n’roll!
On dirait le sud, le temps dure longtemps. Normal, avec ces routes droites, ces champs de blé et de tournesols, le ciel bleu et les cigales, j’ai l’impression d’être dans le Vaucluse ou autre. Mais non, je suis bien en Bulgarie en direction du Col de Trojan.
La route s’élève avec classe (CMB) et se fait bien plus tortueuse. Allez, mon garçon, il est temps de sortir l’artillerie (et mon gros canon CM… vous avez compris).
A droite, chrouitch ou plutôt круич (qui signifier cruiser en bulgare!), ça frotte.
A gauche, chrouitch ou plutôt круич (qui signifier cruiser en bulgare!), ça frotte.
Bon ben on va se calmer ^^’
Et on arrive devant le 47ème monument à l’effigie de Vasil Levski.
Si tu ne sais pas qui c’est, Wikipedia est ton ami.
Ce sont des monts de minuit que l’on voit.
Ce qu’il y a de cool, et que je n’ai plus connu depuis la France, c’est que les automobilistes bulgares te laissent bien passer quand tu te rapproches d’eux. Dans les autres pays, c’est Tintin. De plus, je croise bien plus de motards, bien mieux équipés qu’en Albanie ou en Grèce. Ca salue bien, y compris les scooters 😀 Ah que j’aime de plus en plus ce pays!
Trève de plaisanteries, et direction le premier col de la journée, celui de Trojan (aussi nommé Beklemeto Pass). Avant ça, je me plante et me retrouve dans des rues totalement abandonnées dans Karmare.
La route pour y accéder est la route 35. Ce col marque la limitation entre les oblasts de Plovdiv et de Lovech. La route est en bon état dans l’ensemble et les paysages de toute beauté.
Des photos seront plus parlantes que des mots.
Et oui, des semis peuvent prendre la route.
Au sommet, c’est la grande surprise cette l’Arche de la Liberté. On peut s’en rapprocher via une route pavée bordée par bon nombre de vaches.
La vue est époustouflante. On est au sommet du plus haut col routier bulgare. Et un de plus à ma collection (mais pas de panneau, snif).
Je redescends par la même route et on a des vues imprenables sur la plaine. Il faut quand même redoubler d’attention avec tous ces camions et toutes ces vaches présentes (et elles n’hésitent pas à charger les garces!).
Non, c’est vraiment moche… on passe.
De nouveau sur la route 6 pour aller à Kazanlak.
De nouveau, la route est droite et pénible.
De nouveau, je chante dans le casque pour passer le temps.
De nouveau, je croise deux nouveaux motards.
Ce qu’il y a de dramatique en Bulgarie, c’est le grand écart entre les villes (mêmes moyennes) et les campagnes. C’est à deux vitesses car on sent que les campagnes ne grandissent pas aussi vite que les villes. Le développement prend beaucoup de retard. Des immeubles sales, des rues en état pitoyable, des calèches tirées par des ânes… c’est le fameux bond dans le temps que, malgré tout, j’adore.
Enfin arrivé à Kazanlak pour aller admirer la
Port-Salut, toussa…
Et je dois dire que je m’attendais à quelque chose de plus grand… mais pas aussi riche!
Je m’explique. Et si tu ne veux pas, c’est pareil.
Le bâtiment montré est en faite la véritable tombe Thrace. Dans un but d’être préservé, elle est fermée au public; ainsi, une réplique du tombeau a été construite à quelques mètres de là.
Et ledit tombeau, ben il ne faut pas être épais pour y rentrer dedans!!! On peut rentrer à maximum 4 dedans, serrés comme des sardines (Patrick, spéciale dédicace, c’est la fête!).
Chose sympathique, les explications sont en bulgare, anglais et français sur la vie et les rites thraciens!
A titre d’exemple, le rite funéraire des rois est le suivant : le cadavre est laissé à la vue de tous pendant des jours et de véritables orgies sont organisées afin de célébrer sa mémoire. OKLM.
Comique de répétition, toussa…
On quitte Kazanlak sous une chaleur écrasante (près de 37°C), et on reprend de l’altitude en direction de Shipka Pass. Je n’en ai jamais ras la casquette de grimper des cols.
On le distingue vraiment à peine sur la photo, mais croyez-moi, on le voit bien d’ici. Oui, je parle du monument du Parti Communiste bulgare laissé à l’abandon : Buzludzha.
Manque de chance, la route pour y mener tout proche est fermée par la milice police bulgare. Décidément, j’ai vraiment un manque de bol…
Mais ce n’est pas grave. Je prends le temps d’admirer ledit monument de loin et le trouve
Quelques mètres plus tard, on arrive devant le monument de la Torche. Avec ces monuments, on fait un saut dans la seconde partie du XXème siècle.
Le pauvre gosse, il était effrayé quand je suis arrivé…
Pour rejoindre le Col de Shipka et sa forteresse, la route 5005 est digne de la SH-75. Heureusement que j’ai devant moi un poisson pilote en Clito… puis je n’ai pas le choix, car la route 5, la principale, est fermée pour cause de course de côte. A chaque endroit critique, il me mettait un coup de warnings, sympa!
Et là encore, c’est en très bon état!
Arrivé à Shipka, même l’accès à la forteresse est fermé. Bigre, je ne peux que voir de loin la tour. Et quel monde aux différents troquets du col! Je croise même un GTR de Jersey.
Une fois sur la route 5, je retrouve du revêtement en bien meilleur état. On se fait plaisir dans la descente, on est dans une forêt et les paysages ne sont pas légion. On s’occupe comme on peut!
Après un refuel, j’arrive à Veliko Tarnovo via la mauvaise route. Ce n’est pas grave, ça me permet de faire un petit tour dans cette commune et de tomber sur la superbe forteresse de Tsarevets et ses remparts surplombant la Yantra.
Après Veliko Tarnovo, ce sera bien plus ennuyant. J’emprunte la route 4 jusqu’à Targovichté et c’est droit comme pas permis.
Même à 110km/h, je me fais encore dépasser par les locaux!
Et enfin après Targovichté, c’est l’autoroute A2 qui m’attend. Comme dit dans mon article précédent, en Bulgarie, les autoroutes sont limitées à 140km/h. Et bien on se calera à ce rythme jusqu’à l’entrée dans Varna.
A noter aussi un truc en Bulgarie : il y a beaucoup de panneaux indiquant des radars. Oui, sauf que ce ne sont pas des radars de vitesse, mais pour vérifier la présence de la vignette… pour les voitures :p Feu!
Me voici arrivé à Varna. Mon hôtel est à l’autre bout de la ville.
Je peux parquer la moto dans un coin bien reculé de l’hôtel avec l’aide du réceptionniste car ledit hôtel est en pleine ZUP…
Bon, je vais la faire rapide, Varna, il n’y a rien à voir. C’est la ville de villégiature sur la côte de la Mer Noire dans toute sa splendeur. En gros, c’est le Var, na.
Je me cale dans le restaurant à côté de l’hôtel et pour 7€, j’ai droit à
Et ce n’est que la première.
Quinoasotto courgettes-tomates.
Et à une pavlova aux fruits rouges absolument divine.
Dommage que je ne puisse pas voir la mer depuis l’hôtel… Demain?
Prochain arrêt : Galati en Roumanie est à venir!
J’imagine que toi tu ne t’es pas limité à 140 ^^
C’est bien verdoyant tout ça, très sympathique.
J’espère que le cul d’acier s’en est sorti quand même à la fin de la journée 😊
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140 au GPS, donc 145 au compteur. Celui de la GTR est vachement précis, donc je fais gaffe.
Oh en fin de journée, même pas mal au cucul. Juste encore souffrant de la chaleur, c’est tout 😉
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J’imagine ! Vu les températures que tu annonces…
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