ES3 : Le Sauze – Menton

4 septembre 2018 : Le Sauze – Menton
436km
« Il va falloir monter, Carlo! »

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Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!

Depuis que nous sommes arrivés en vallée de l’Ubaye, je me sens tout Sauze.
Voilà, je l’ai faite dès la première phrase, nouveau record.

Oui, aujourd’hui, on trépigne d’impatience car le programme va être très fat comme annoncé dans le dernier épisode.

D’emblée, ouais, ça commence fort car on a ce petit air bien frais, bien montagnard, bien vivifiant qui te pique les naseaux. Et comme énoncé hier, la vue depuis le paddock est des plus wunderbar.

Bref, avant d’attaquer la journée, plusieurs missions à mener :
– la première, sortir du paddock. Ca, c’est fait, vous connaissez à force les habitudes du Papy.
– la seconde, va être de sortir les motos du garage. Et là, c’est une autre paire de manches, oh, qu’il va falloir. Un Bordelais avec sa BMW a bloqué la sortie pratiquement. Encore sortir la Kawette de Marine, c’est un jeu d’enfant, mais la GTR… Un peu de frotti frotta et l’affaire est pliée.
– la troisième et, sans nul doute plus importante quand vous connaissez votre serviteur, c’est bouffer. Le buffet de l’hôtel L’Equipe, je lui ai fait sa fête… en solo. Pas en équipe.

Vous suivez? Oui?

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Où sont les poulardes, les faisans, les biches?

Bref, oui, Marine me laisse baffrer (salement, dans tous les sens du terme) mais, en bon GO du Club Med, je lui rapporte skif pour tenir la matinée.
Ptit dej’ au lit. Axel, prends de la graine 😀

Bref, 8h20, nous décollons en direction de…

La station-service de Jausiers.

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Quenelle de 95 en vue!

Glamour hein? Sauf que ladite station, comme vous le voyez, ne prend les CB qu’à partir de 15€. Et forcément, on n’a pas un pet de liquide.

Pour la GTR, pas de soucis vu qu’elle soit sans soif (« Ta gueule! »), pour Marine, on fait vraiment les fonds de réservoir pour remplir jusqu’à la somme.
On arrive à maximum 14,80€ XD

C’est passé.

Ouf, on prend vite la direction de…

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Pour aller plus haut, aller plus hauuuuuut.

Alors, ce n’est pas tout à fait vrai ceci dit, mais comme on dit, contre un peu de commerce, esbroufons un peu. Comme notre gouvernement.
(voilà, l’article va être censuré de nouveau…).

La Bonette, je ne l’ai grimpée que trois fois, dont la première fut totalement épique (et colegram).
Mais là, y faire au petit matin, c’est une grande première et vraiment…

Ben vous n’avez qu’à regarder la photo de couverture, ça vous donne le ton.

On s’en met vraiment plein les mirettes, on s’arrête ci et là, photos, panoramas, selfie (pour Marine), tout y passe. On se fait même prendre en photo par la patrouille, et nous grimpons inlassablement.
En bas, c’est très ombragé et pas mal en forêt, donc frais avec l’humidité matinale.

Passé les 2000m d’altitude, on change radicalement d’environnement. L’aridité reprend sa place, du caillou à ne plus savoir quoi en foutre, y compris en plein sur la route. L’altitude met à mal les motos, on sent qu’il y a moins de gouache sous la poignée, mais le temps est à la flânerie.

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Vous connaissez le mot que l’on doit dire devant tant d’immondices?

L’intersection de la Route de la Cîme de la Bonette se présente, nous l’attaquons par le versant ouest. Et nous y voici!

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Ca monte aussi vite qu’un orgasme de pr0nstar.

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2802m au-dessus du niveau de la mer, ça en jette!

Je propose à Marine de monter à la Cime, ce que nous faisons. Tant bien que mal pour votre serviteur.

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Et au pas de l’oie, Nom de Dieu!

La vue depuis la table d’orientation est juste splendide. 2862m d’altitude et c’est une claque visuelle au petit matin. Rien qu’avec ça en guise de (second) petit-déjeuner, on est remplis pour la journée et on peut limite crever sur place tranquille.
On n’est pas loin de la vérité pour moi ^^’

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Là aussi, usez du mot habituel.

Une fois redescendus d’ici, le monde commence à vraiment arriver, nous en profitons pour décarrer recta (versa).
Bienvenue dans les Alpes-Maritimes! On passe devant les ruines de l’ancien refuge militaire puis Izola nous tend les bras.

On attaque après Izola (en France, pas en Slovénie, souvenirs souvenirs) une nouveauté pour moi : le Col de la Lombarde. On m’en a tellement rabattu les oreilles que désormais je peux faire concurrence à un Cavalier King Charles.

Jusqu’à la station d’Izola 2000, on se bouffe épingles sur épingles. Personne en vue, ça passe crème, ça passe tout seul (CMBDTC). Cependant, niveau paysages, rien, que dalle, c’est tout en forêt, on trace sir.

Passé la station, ben ce n’est pas la même. La route est bien moins large, les épingles sont plus traîtres et on croise un véritable convoi de bécanes italiennes. Mais ça s’arrête quand bordel? XD

Au sommet du col, c’est de nouveau la claque visuelle.

Jugez plutôt.

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Affreux, affreux, affreux.

Là, on rencontre un motard helvétique, d’un âge plus que certain, en vadrouille avec sa Bonnie sans Clyde. On papote un coup et bon nombre de motards arrivent d’horizons (unlimited) divers. Anglais, Italiens, Français, tous sont fascinés par Leslie et sa palanquée d’autocollants. Oui, elle est allée dans tous ces pays mémère! Séance photo improvisée plus tard et papotages aussi, Marine m’annonce qu’il y a un (top délire) méga gros #ILoveNice à côté de restes de casernements.

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Pourquoi, pourquoi, pourquoi ce silence…

Incongru, n’est-il pas?

Bref, nous passons côté Italien où nous croisons bon nombre de véhicules camouflés de BMW. Une fois qu’on y croise sur le très étroit versant italien, on profite encore de ces magnifiques paysages.

Là, a posteriori, je rate une intersection pour aller voir une abbaye, dommage, il faudra retourner. On descend la Lombarde en comptant les épingles dans la toute dernière portion.

« Et une, et deux… » mais, contrairement aux moutons, on est loin de s’endormir vu comme on est secoués comme des pruniers (ça change des cocotiers et c’est meilleur).

On va prendre le Larche pour rejoindre le col du même nom et ainsi redescendre en France. Là aussi, c’est vachement roulant sauf dans les derniers kilomètres où pas mal d’épingles (larges cette fois) nous attendent.

Enfin, quand on peut se débarrasser rapidement des boulets et des camions grâce au couple de Super Leslie :p

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On est de retour, pour vous jouer un mauvais tour (de France)

Le col atteint, on ne traîne pas trop sauf que dans la descente… Horreur Malheur!

C’est la salsa de la guêpe! Salsa de la guêpe! Salsa de la guêpe!
Une petite pute décide de s’infiltrer dans le casque et me pique à deux reprises près de l’oeil. Et comme je crains énormément, c’est arrêt panique pour passer la pommade… je m’en serais bien passé!

On revient sur nos pas et on se dit « on se refait la Bonette? ». Naaaaan, on reprend la route du matin (et d’hier d’ailleurs) dans l’autre sens et on file sur Barcelonnette cette fois-ci.

Mais avant d’arriver à Barcelonnette, il faut que l’on trouve ZE panneau pour immortaliser l’Expé!

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Posés comme des merdes, mais OSEF, on l’a.

Et comme indiqué sur le panneau si vous regardez bien, on a le prochain col en vue : celui de la Cayolle.
J’en avais un sale souvenir de 2014 car il était dans un sale état. J’avoue que j’étais un tantinet ennuyé à l’idée.

Mais non, revêtement refait, certes toujours aussi peu large comme vous pouvez le voir ci-dessous :

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Deux Pétrolettes ne croisent pas :p

Le col n’a pas véritablement de choses grandiloquentes à voir, si ce n’est qu’il héberge la source du Var sur son versant sud.

Au sommet, la vue mérite cependant sa photo, et la team Kawasaki est représentée en force :p

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Alle Zusammen…

Bon, on ne va pas trop traîner non plus, on a encore du pain sur la planche! Mais finalement, vu ce que me donne l’ETA (pas les basques) du GPS, on va abandonner l’idée de grimper au Col des Prés. On ne le verra que de loin dans la vallée.

Mais, on va se péter la rétine avec en premier lieu les fameuses Gorges du Daluis.
Que l’on fera dans le mauvais sens, on ne pourra pas véritablement profiter du canyon.

Tant pis, on se console avec les tunnels, ces roches rouges et cette route bien sympathique qui nous amènera jusqu’à Entrevaux.

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Mais clairement, je pense que dans le sens vers le Nord, on aurait pu plus en profiter.

Qu’à cela ne tienne, on continue notre route jusqu’à Entrevaux où, clairement, là, on a besoin d’une bonne pause après avoir abreuvé les montures.
Parce qu’on n’est pas des bêtes à Entrevaux.

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Vis ma vie de roadtrippeur. Fill, eat, ride. You can feel it, ride.

Bon aussi, le cadre du repos est dégueulasse, il faut admettre. Enfin, quand le GSM ne décide pas de me faire du brun et de ne plus me permettre de prendre des panoramas! Bordel!

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Avouez que la pause est laide devant la cité fortifiée.

Après une première longue ligne droite (on ne savait plus ce que c’était xD), nous rejoignons les Gorges du Cians cette fois-ci.

Et clairement, je les ai préférées à celles de Daluis car on est DANS le canyon cette fois! On retrouve encore des rochers rouges si caractéristiques du coin et les pauses photos se multiplient.

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On arrive au pied de Beuil et on continue nos ascensions, cette fois-ci c’est le Col de la Couillole qui se présente sous nos routes.

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Si vous remarquez bien, on a manqué de se faire splasher par la bagnole…

Quelque chose attire mon œil sur le panneau…

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Dédicace à PLG 🙂

La traversée de la Vallée de la Tinée a été fort pénible car nous avons été bloqués par les bus. Les routes sont de plus en plus pourries, nous sommes dans le dur (CMB).

A tel point qu’une fois ces mastodontes passés, on se grouille de prendre en photo les panneaux de cols pour éviter de se refaire coincer par les bus.

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Marine, magne-toi!

Et enfin, après un âpre demi-tour, nous attaquons le moment de la récréation.
Oui, vous savez, le moment où ton cerveau, après t’être tapé des mous sur la route, il est directement connecté à ton poignet de droite et…

GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAZ! 

Bordel.

Pourquoi je parle de récréation?

Si je vous montre ce panneau…

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Capiche?

Le Turini, le fameux col du Rallye de Monte-Carlo qui m’avait fait rêver quand j’étais gamin, surtout l’étape de nuit… je vous parle d’un temps que les jeunes…

Bref, on se le monte à rythme soutenu et c’est aussi séance photo time!

 

Sauf que l’on regarde l’heure et oups… ça tourne, on va arriver de nuit!
Et le brouillard tombe! Caramba, on est mal, on est mal, on est mal mal mal!

Et en plus, la route est dans un état pitoyable du côté de Moulinet. Marine se fera quelques frayeurs sur les plaques de graviers… bien joué le CG06!
C’est l’orgie d’épingles serrées et heureusement qu’il n’y a personne dans l’autre sens…

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On les voit bien lesdites plaques…

Plus on descend, plus le temps se dégage et nous commençons à voir la mer!

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On a presque fini le calvaire!

On se fait plaisir dans les tunnels avant d’arriver à Menton en faisant chantonner les motos :p

Mais arrivés à Menton, ce n’est pas la même, de peur de se retrouver le menton encastré dans des camions. La circulation est terrible et clairement, ça me rappelle ce que j’ai vécu à Gênes l’an dernier. Des scooters de partout, les clignos, c’est pour mes couilles, il faut faire zen, soyons zen! Du sang froid dans les veines…

20h00, nous sommes sur le bord de mer et nous trouvons la plaque de la fin de la RGA! On en a chié avec la météo, les cons sur la route, mais en 3 jours on a torpillé 1,250km de virolos, de paysages, et on s’en est mis plein les yeux!

 

ON L’A FAIT!

Direction ensuite l’hôtel où, au final, on ne payera pas le parking moto! Bonne nouvelle! Et en plus, nous sommes au rez-de-chaussée, donc pas à se taper les marches en mode bagnards!

Autre bonne nouvelle, c’est d’aller marcher pour partir en mission McDo dans le vieux Menton. Ambiance magique où avant de respirer de l’huile de friture, on a respiré des huiles essentielles… je vous laisse choisir quelle a été notre préférence!

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Prise au GSM, il m’épate de plus en plus ce Nokia 7 plus.

M’enfin on a préféré être à l’intérieur pour éviter le concert des pseudo-Gipsy Kings!
Le crincrin, ça va 5 secondes, vraiment…

Prochaine arrêt : Mollans-sur-Ouvèze dans la Drôme est à venir!

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