30 juillet 2017 : Negotin (SRB) – Novi Pazar (SRB)
337km
« Des propos à Serbes »
Bonjour cher visiteur venu de la planète Internet!
J’étais tellement KO la veille au soir (à moins que ce soit les bières sifflées) que je me suis endormi de tout mon saoul (bon oui, ce sont les bières les fautes, Yves).
A tel point que je finis d’écrire (ce qui me reste de) les mémoires de la veille et arrive… à me rendormir dessus. 1h00 de dodo en rab, on ve pas faire la fine bouche.
Avant de déjeuner, je vais faire un tour dans le centre-bourg.
Negotin, c’est petit. Presque aussi petit qu’Ambérieu-en-Bugey.
Hormis cette place, ci-dessous, il n’y a rien à voir.
Juste cette fontaine et cette rue piétonne 😦
Bon ok, petit déjeuner de compète, ça aussi, c’est à voir.
Boris, mon hôte, m’a préparé un truc de compète. Faut prendre des forces qu’il me dit.
Ouais, faut surtout éponger la veille…
Et preuve encore de sa générosité, il me prépare un doggy-bag avec des beignets à la pâte feuilletée. Vraiment… je suis gêné devant tant de gentillesse.
Ca me rappelle cet épisode en 2015.
Direction la 35 pour rejoindre Zaječar puis Knjaževac (si vous arrivez à y prononcer correctement, vidéo à l’appui, je vous rince une binouze).
La route est dans un état pitoyable, regardez.
Pitoyable car en bien mauvais état et terriblement droite (CMB, côté pitoyable). Seuls quelques monts des Alpes Dénariennes viennent égayer les paysages, sinon, il n’y a rien à voir.
La route est un enchaînement de montées et de descentes en longeant des champs à perte de vue (blé, lavande et vignes).
Peu avant Knjaževac, je vois un panneau indiquant des ruines.
Tiens, allons-y pour voir. Je passe au-dessus d’un pont indiquant que l’été sera chaud, l’été sera chaud. Dans les tee-shirts, je vous le confirme vu la transpiration…
La sécheresse guette…
Et pour accéder aux ruines de Kuline (datant du IVème siècle après J.-C.), c’est un petit chemin qu’il faut emprunter… sous l’oeil étonné d’un autochtone encore une fois.
Et je ne cache pas ma déception… c’est tout petit!
C’est ça les supers ruines promises???
Ça ne vaut pas les fruits de cette longue recherche…
De plus, aucun panneau d’information n’est trouvé. C’est fort dommage.
J’arrive donc à Knjaževac et continue toujours sur la 35.
Et là, ça grimpe vraiment! La route est belle, ça annonce un col et… j’ai un connard en Golf qui se traîne salement dans les virages, pris n’imp, et qui ouvre tel un goret dans les moindres bouts droits… que ça me gonfle!
Par ailleurs, je suis surpris du peu de circulation. Cependant, le nombre de bagnoles croisées immatriculées en Autriche, Allemagne et France est juste incroyable. Il est vrai que l’on a une sacrée diaspora yougoslave dans nos contrées.
Et au sommet, le panneau tant promis!
Col de Trécibaba (au rhum).
Direction désormais Niš, situé sur la côte d’usure :p
Pour m’éviter de prendre l’autoroute, je prends les chemins de halage. Erreur stratégique en puissance 4, jetons les ordures n’importe où, n’entretenons pas la route et hardi donc petit!
Ecologie, COP21, civisme toussa…
Et Niš, ben je vais la faire rapidement, j’ai tracé.
Je voulais m’arrêter voir la citadelle, mais tous les parkings aux alentours ont été squattés pour le marché.
Marché de bouffe, brocante ok.
Mais le marché de la Deutschwagen qui te blinde une rue, non ça non, je ne m’y attendais pas.
Je ne ferai que longer les remparts, dommage.
Puis les gens n’avancent pas, ça traverse n’importe comment, les directions ne sont pas indiquées… là, je dis merci le GPS de me sortir d’ici.
A tel point que je finirai tout de même sur…
Autoprout encore et toujours…
Une valeur sûre, on avance efficacement jusqu’à voir le panneau de sortie pour le Parc National de Kopaonik.
Ça, au moins, c’est bien indiqué et je vais piger pourquoi incessamment sous peu.
Ma première Yugo (ou Zastava, je ne me souviens plus) ❤
Il fait déjà très chaud dès midi (33°C). A Prokuplje, j’en profite pour faire le plein de tout le monde.
Preuve que je carbure au blanc de blanc!
Et constate que l’hôtel de ville porte encore quelques stigmates des guerres des années 90. Cependant, comme en Roumanie, les lieux de culte sont toujours en excellent état!
A noter aussi la présence du drapeau européen, bien que la Serbie ne fasse pas (encore en 2017) partie de l’Europe.
Je passe Blace puis Razbojna et enfin la route se fait vraiment intéressssssssssssante. Oui, avec autant de s pour monter le nombre de s par lesquels Leslie et moi avons virevolté pour entrer dans le Parc.
Et, dans tous les sens du terme, c’est une sacrée bouffée d’air frais que nous prenons.
Loin d’un rythme de croisière, on s’amuse. Le Love Bike prend son élan et nous grimpons jusqu’au Col de Jaram. Cette route 210 est un véritable régal.
Au départ, on est encaissé dans une vallée et l’ombre est bénéfique.
Les 1600m d’altitude passés, comme d’habitude, changement de décor et de végétation. C’est top!
La vue au sommet du col est juste…
Moche hein encore?
Je rejoins la station de ski (enfin à cette période de l’année, c’est station de rando) et c’est l’effervescence.
En parlant de ça, j’ai un mal de crâne naissant, ça serait pas mal si je m’en fais péter un.
La descente sera tout aussi jouissive et tout aussi moche en termes de paysages.
Lui est vraiment moche, dégage!
Non mais c’est une honte de devoir rouler par ici!
Quelle vue encore en redescendant de Kopaonik. Et quelle route… goudronnée.
On sent bien que l’on descend.
Enfin sentir, là aussi, dans tous les sens du terme.
Car j’ai chaud, bordel!
Et jusqu’à Novi Pazar, ça sera ainsi.
La ville est encaissée dans une vallée, une cuvette comme Grenoble. Et quand ça tape…
D’ailleurs, c’est assez drôle, mais en redescendant de Kopaonik, on assiste à un changement culturel. On arrive dans la partie musulmane de la Serbie.
D’ailleurs, notez que « Novi Pazar » signifie… Nouveau Bazar. Hé oui!
On y note avec des femmes bien plus souvent avec le tchador, des minarets plus nombreux que les clochers et quelques inscriptions en arabe.
J’arrive à mon hôtel et… je le dis de suite, c’est le pire de l’Expé.
Un bouge, crade au possible et délabré. Et pourtant, c’est un 4*.
Je ne sais pas quels sont les critères serbes pour la cotation des hôtels, mais…
Bon, l’article va se finir assez vite car Novi Pazar, hormis là aussi deux rues piétonnes, avec une grande scène pour des concerts, un centre commercial et je ne sais combien de mosquées, le tour est vite fait.
Je me mets en quête d’une laverie, en vain. Pas que j’en ai marre de me coltiner des sapes sales, mais vu ces chaleurs, je rêve de pouvoir changer au moins de slip tous les jours.
Ce sera siesta time.
Enfin non, car à 16h50… c’est l’appel à la prière.
En voilà une chose qui dépayse vraiment!
Je n’avais jamais connu ça et c’est étonnant. Dans toute la ville, tu dois entendre le mufti et c’est une expérience unique. Enfin, tout du moins, pour un occidental comme moi 😀
Direction restaurant pour aller manger et…
Hum…
Finalement, après m’être fait aidé 😀
Je pense avoir fait un bon choix 😀
Le truc qui est pénible aussi ici, c’est le nombre de mendiants, que je suppute être kosovars. Toutes les 30 secondes, j’ai été emmerdé pendant que je mangeais.
Ils pouvaient me parler dans leur dialecte…
On garde tout près de soi… même les serveurs étaient excédés et les faisaient dégager fissa…
Salut Papy d’Ain,
Merci pour cette matinale de lecture, la journée devrait être bonne à présent.
Comme tu le dis si bien, c’est une bouffée d’air frais, je te laisse volontiers ce doux parfum de sueur tenace …
Mes poulettes te bisent tendrement, Evangéline kiffe tes aventures.
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À votre plaisir cher maître !
Ouais, autant je veux bien partager mes expériences, autant je veux bien comprendre que partager les odeurs… Voilà quoi 😀
Rends bien les bises de ma part à toutes et tous!
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Je rêve ou tu as une ficelle violette accrochée aux branches de tes lunettes ? (oui c’est tout ce que j’ai retenu de cet article).
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Alors effectivement il y a une ficelle violette mais qui sert pour… mes bouchons d’oreille :p
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Ouf, l’espace d’un instant j’ai cru qu’il y avait une Fashion Alert
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Une Fashion Alert?
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